Marie-Luce Penchard : “Il y a eu 3.000 emplois supprimés en Guadeloupe”
La ministre de l’Outremer, Marie-Luce Penchard, a comparé vendredi le mouvement social qui agite Mayotte contre la vie chère à celui qui avait frappé les Antilles en 2009 et mis en garde contre une “fragilisation” économique mahoraise. Interrogée par la presse lors d’un déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon, Mme Penchard a dit “comprendre les inquiétudes des mahorais” et assuré que le préfet de Mayotte, Thomas Degos, avait “engagé un travail pour permettre, avec la grande distribution, de trouver les voies d’une sortie de cette crise qui pénalise le territoire”.
Elle a dressé un parallèle avec le mouvement social qui avait frappé les Antilles en 2009 et rappelé qu’”au bout du compte, il y a eu 3.000 emplois supprimés en Guadeloupe”. “Je ne le souhaite pas pour Mayotte, il faut avoir le souci d’améliorer le pouvoir d’achat mais pas de fragiliser le tissu économique de Mayotte qui ne fait que démarrer”, a fait valoir la ministre. “Si on veut plus d’emplois, plus de richesse et envoyer un message positif aux investisseurs potentiels – il y en a dans le domaine de l’agroalimentaire, de l’aquaculture, du tourisme – ne gâchons pas ce que nous avons construit depuis des mois”, a mis en garde Mme Penchard.
La ministre, sans faire de nouvelles propositions, a rappelé que le Revenu de solidarité active (RSA) serait applicable à Mayotte au 1er janvier 2012 et que les allocations des personnes âgées et handicapées ont récemment été augmentées. “Il ne faudrait pas qu’en cette période pré-électorale, il y ait des tentations à vouloir créer des tensions pour mettre à mal le gouvernement parce qu’au bout du compte, ce sont les Mahorais qui seront dans une difficulté plus importante”, a conclu la ministre.
Source Mayottehebdo.com