La personne placée en garde à vue dimanche soir après la découverte à Bellegarde (Gard) du corps d’Océane, une fillette de huit ans tuée à l’arme blanche, est un retraité connu de la justice pour des “agressions à caractère sexuel”, a indiqué lundi à l’AFP le procureur de Nîmes.
“Il s’agit d’un retraité, qui vit seul, pas très loin du domicile des parents” d’Océane, a précisé Robert Gelli.
Interrogé par l’AFP, le procureur a ajouté que cet homme de 73 ans était connu de la justice pour “des faits d’agressions à caractère sexuel”, a-t-il ajouté, évoquant des “faits de même nature” sans donner plus de précisions.
Le procureur de la République, en répétant qu’il “fallait être très prudent”, a souligné que des vérifications étaient nécessaires et toujours en cours. L’homme, entendu dimanche soir, devait à nouveau l’être lundi matin.
Il n’a pas posé de problème au moment de son interpellation, effectuée dimanche vers 21h00, a précisé M. Gelli.
Les résultats de l’autopsie du corps de la fillette, qui portait “quatre traces de couteau, dont trois pénétrants, au niveau du sein gauche”, devraient être connus lundi après-midi, a-t-il ajouté.
Selon le procureur, le corps a été découvert par une riveraine dimanche vers 10H30, “en partie dénudé, mais pas complètement”. “L’état dans lequel se trouvait la petite Océane laisse à penser qu’elle avait été transportée là puisqu’il n’y a pas de traces de boue ni de traces particulières de ses blessures sur ses vêtements”, avait-il ajouté dimanche.
“L’enfant n’a pas marché dans la boue, on est plutôt dans l’hypothèse d’un corps déposé dans la matinée à cet endroit-là”, avait poursuivi le magistrat, précisant que le décès remontait à samedi soir, peu après la disparition de la fillette, signalée peu après 19h00.
“On ne peut pas dire si la fillette a été violée”, avait précisé le procureur, révélant que la fillette avait été découverte le pantalon baissé.
Une douzaine de personnes dont les parents et grands-parents d’Océane ont été entendues dimanche par les enquêteurs de la section de recherche de Nîmes.
Lundi matin, selon la mairie, une cellule de soutien psychologique a été mise en place à l’école primaire où était scolarisée Océane, décrite comme une “très bonne élève”.
Dans la matinée, quatre bougies ont été déposées à l’entrée de la ruelle où habitait la fillette, et une photo de la petite victime accrochée à un panneau de signalisation, avec un petit mot “à la mémoire d’Océane” et une rose blanche.
Source AFP