A deux mois du premier tour de scrutin, il devient urgent de clarifier les choses.
Les Fêtes s’estompent et la réalité des enjeux des prochaines élections apparaît.
La Fédération s’inquiète.
La complexité des problèmes, l’enjeu majeur de cette deuxième mandature après les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons plongés en suite des errements de la première et de la crise mondiale, nécessitent un débat clair, approfondi, pour que la Démocratie s’exerce de manière clairvoyante.
Aucune liste ne semble se constituer sur la base d’un projet et de perspectives claires. Il semble, une fois encore, que les tractations relèvent de la seule tactique électoraliste et des perspectives d’attribution et marchandages de postes futurs plutôt que de son aptitude à réunir les compétences pour mettre en place un programme qui aurait été défini.
Allons-nous encore devoir nous exprimer dans l’urgence ?
Allons-nous encore devoir nous prononcer sur des programmes qui ne seraient que des déclarations de bonnes intentions publiées tardivement sans que les méthodes de réalisation et les moyens de leur mise en place n’aient été examinés, les privant de la possibilité de s’enrichir des observations, suggestions, propositions et réflexions de la part des acteurs de la société civile ?
Le vrai débat, profond et serein sera-t-il encore occulté laissant le champ libre à la manœuvre électorale laissant Saint Martin devant l’incertitude et l’ambigüité face à son avenir et le champ libre à tous les revirements ultérieurs?
Saint Martin mérite mieux qu’un débat tronqué.
A l’aube de ces futures élections, dont l’Economie est le thème primordial puisqu’elle conditionne la capacité à réaliser les autres éléments de programme, aucun candidat ne pourra faire « l’économie » de présenter son projet, ni de l’étayer de détails prévisionnels approfondis.
Il est fort probable que la situation d’incertitudes économico sociales va perdurer encore de longs mois, non seulement par la problématique locale mais également par la mutation de l’économie mondiale et les soubresauts financiers dont on connaît les prolongements immanquablement sociaux.
St Martin, dispose par ses nouvelles compétences des outils qui doivent lui permettre de traverser cette période de turbulences et d’en sortir renforcée.
Mais, pour ce faire, nos dirigeants ou ceux qui souhaitent le devenir, doivent relever des défis économiques majeurs en liaison avec le monde économique.
Mais encore faut-il qu’ils écoutent et qu’ils acceptent cet indispensable partenariat pour mener la gouvernance économique vers le succès.
Force est de constater que les propositions de la FIPCOM n’ont pas reçu l’attention qu’elle était en droit de recevoir en sa qualité de Fédération représentante des principaux secteurs économiques de l’Ile qui sont les principaux pourvoyeurs de fonds des recettes publiques.
Or, elles sont portées par les entreprises mais également par leurs collaborateurs, employés, fournisseurs qui en sont partie prenante.
A la croisée de 3 élections majeures, ce sont tous les habitants de St Martin, de naissance, de coeur ou d’adoption, qui doivent se prendre en main pour leur avenir commun.
Face à ces nouveaux défis, la FipCom et ses branches veulent et peuvent ouvrir les nouvelles routes de la gouvernance économique et conduire, en collaboration avec les élus d’aujourd’hui et de demain, la mise en oeuvre des politiques économiques, financières, d’aménagement du territoire et environnementales de St Martin ainsi que le volet social avec lequel ces politiques sont indissociablement liées.
C’est sur cette seule base de partenariat que nous pourrons assurer l’avenir des entreprises et de ceux qui en vivent.
Il serait souhaitable que les candidats démontrent, par la mise à jour rapide de leurs programmes et des engagements précis, le respect qu’ils portent aux citoyens et la clarté de leurs intentions.
Le Bureau .