Réseau Free Mobile : Eric Besson s’en mêle, l’Arcep va vérifier
Le ministre de tutelle du secteur des télécoms, Eric Besson, a envoyé un courrier le 25 janvier demandant à l’Arcep de vérifier le respect par Free Mobile de ses obligations. « Dans un souci de transparence et de sérénité », le régulateur répond qu’il va procéder à de nouvelles vérifications, tout en indiquant qu’à ce jour aucun opérateur ne s’est manifesté auprès de ses services et que nul élément concret n’a été fourni.
Réseau partiellement allumé, sous-dimensionné… Des voix, notamment chez Orange (mais non-officiellement), pointaient du doigt le réseau mobile du 4e opérateur de téléphonie mobile.
Auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée, Xavier Niel dénonce des manipulations. « On fait tout pour nous discréditer, on invente des trucs, on diffuse des photos, tout ça pour cacher une rente de situation » s’emportait-il mercredi.
De nouvelles vérifications, avec des résultats rendus publics
Le 25 janvier, jour même de cette audition, le ministre de l’industrie et du numérique, Eric Besson, a envoyé un courrier à l’Arcep, rapporte Le Figaro. Eric Besson demande au régulateur de contrôler que Free Mobile respecte bien ses obligations de couverture et de disponibilité.
Le ministre entretient-il des doutes sur les précédents contrôles effectués par l’Arcep et sur les déclarations de Free et de son fondateur ? Dans un communiqué publié aujourd’hui 27 janvier, le régulateur des télécoms rappelle que lors de sa précédente vérification (« strictement identique à celle utilisée, dans les mêmes circonstances, pour les autres opérateurs ») « Free Mobile respectait à cette date le niveau de déploiement 3G qu’elle devait atteindre. »
C’était avant le lancement commercial. Et ensuite ? Si les opérateurs ont pu critiquer dans la presse leur concurrent et attiser les doutes sur la performance de son réseau, aucun n’a cependant saisi l’Arcep à ce sujet.
« A ce jour […] aucun opérateur n’a saisi l’ARCEP et aucun élément concret n’a été porté à la connaissance de l’Autorité à l’appui des faits allégués par les médias et repris par le courrier des syndicats » insiste l’Arcep.
SFR, Orange et Bouygues n’ont pas été exemplaires
Les opérateurs installés sont-ils mauvais joueurs ? Le régulateur profite en tout cas de son communiqué pour épingler Orange, SFR et Bouygues Telecom, loin d’avoir été exemplaires quant au respect des obligations de couverture.
« L’obligation de couverture, dans les deux ans suivant la délivrance des autorisations, qui était prévue par les licences 3G attribuées en 2001 et 2002 respectivement à Orange France, SFR et Bouygues Telecom, n’a pas été respectée et que, si l’ARCEP a alors toléré cet état de fait, c’était en raison des difficultés techniques et économiques invoquées par les opérateurs. »
« Dans un souci de transparence et de sérénité », le gendarme des télécoms précise néanmoins qu’il a demandé à Free Mobile « d’actualiser les informations relatives à l’état de son réseau » et qu’il « engagera une vérification sur le terrain ». Les résultats de ces contrôles seront rendus publics.
Source http://www.businessmobile.fr