Vers 09h30 GMT (11H30 à Paris), l’euro cotait 1,3751 dollar contre 1,3634 dollar jeudi vers 21H00 GMT, son niveau le plus fort depuis le 17 mars.
La monnaie unique européenne grimpait également face au yen, à 114,39 yens contre 113,81 yens jeudi soir, un plus haut depuis le 28 juillet.
Le dollar baissait face à la monnaie nippone, à 83,22 yens contre 83,46 yens la veille.
Les cambistes ont été confortés dans leurs choix par des indicateurs sur la zone euro publiés qu’ils avaient anticipés, comme un chômage stable et un ralentissement de l’activité manufacturière.
L’euro avait déjà bien réagi jeudi aux annonces, attendues, d’une explosion du déficit irlandais en 2010 en raison du sauvetage de la banque Anglo Irish, et de la dégradation de la note de la dette de l’Espagne par l’agence Moody’s, ainsi qu’à une baisse du nombre de chômeurs en Allemagne.
De plus, des chiffres montrant que les banques de la zone euro sont moins dépendantes qu’on ne le craignait du financement de la BCE (Banque centrale européenne) ont aidé à soutenir la monnaie unique, notaient les courtiers d’ETX Capital.
Ainsi, “ce sont les attentes d’une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui continuent de miner le dollar, et de porter la monnaie unique”, expliquait David Morrison, analyste chez GFT.
Ce regain de vitalité de la monnaie unique face au billet vert risque d’alimenter les spéculations sur une “guerre des changes” entre grandes puissances, alors que les Européens estiment qu’un euro supérieur au seuil de 1,35 dollar handicape leurs exportations.
En effet, le billet vert plie depuis plusieurs mois sous le poids de spéculations sur le fait que la Fed pourrait remettre en marche la planche à billets afin de soutenir la reprise chancelante de la première économie mondiale.
Ces spéculations ont été alimentées cet été par une série d’indicateurs américains inquiétants sur la vigueur de la reprise économique du pays, poussant la Fed à adopter un discours plus prudent, et à envisager de nouvelles mesures de soutien.
Les cambistes attendaient surtout la publication vendredi d’une série d’indicateurs pour septembre aux Etats-Unis, dont les dépenses et revenus des ménages, l’indice ISM de l’activité manufacturière, et la deuxième estimation de l’indice de confiance établi par l’université du Michigan.
En Chine, l’activité manufacturière a connu une expansion accélérée au mois de septembre, selon l’indice PMI des directeurs d’achats officiel, rassurant les investisseurs sur la vigueur de l’économie chinoise, moteur de la reprise mondiale.
Vers 09H30 GMT, la devise helvétique baissait face à l’euro à 1,3432 franc suisse pour un euro, mais progressait face au billet vert à 0,9774 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique restait quasi stable face à l’euro à 86,73 pence pour un euro, et gagnait du terrain face au billet vert à 1,5848.
L’once d’or valait 1.313,88 dollars contre 1.307 dollars jeudi soir.
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