LETTRE OUVERTE de Daniel Gibbs à Frantz Gumbs
Mon cher Président,
J’aurais souhaité que cette appellation, ce titre de Président soit fondée. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Tu n’es pas un Président, Frantz GUMBS. Un Président est un homme responsable. Un homme qui n’a pas peur de la vérité, et qui a le courage de ses actions. Il est ambitieux, il n’a pas peur d’oser. Il avance, il suit son parcours, celui qu’il a tracé en pensant à l’avenir de son pays. On lui a fait confiance et il doit le mériter.
Ce serait un mensonge que de faire croire que tu n’as pas eu au moins une réunion secrète avec certains nombres de représentants de la Partie Hollandaise, nous ne parlons pas d’une réunion à l’Hôtel de la Collectivité, comme beaucoup d’autres réunions faites par le passé. C’est banal. Il s’agit, Monsieur le Président de la réunion de « Hope Estate ». Veux-tu le nom du restaurant, le jour, l’heure ?… Non, Monsieur le Président, Monsieur ELLIS n’était pas présent… Cette réunion a eu lieu, mais tu n’en parles pas !
Pourquoi le Directeur du « Port de Cargo » de Pointe Blanche se fâche-t-il quand il apprend que le vice-président Daniel GIBBS cherche des contacts pour le développement du port de Galisbay ou du Front de Mer de Marigot ? Pourquoi cette information fait peur ? Pourquoi décide-t-il d’arrêter toute relation avec toi et ton équipe « pour ne pas les nommer » jusqu’à nouvel ordre, en d’autres termes quand tu auras mis de l’ordre chez toi ? Comment expliques-tu ta réponse à son inquiétude : « dis lui que ma parole tient, My word stands ». Ce sont des écrits mon cher Président. Des négligences de transmission ont parlé ! Tu ne peux pas le nier.
Pourquoi persister à faire croire que le vice-président Daniel Gibbs est en discussion avec le Port de Montréal ? Pourquoi l’affirmer quand tu sais que ce n’est pas vrai ! A aucun moment de mes contacts exterieurs, directs ou indirects, j’ai cherché ou contacté les responsables du Port de Montréal pour un quelque raison que ce soit. Ce n’est pas vrai Monsieur le Président. Quand des investisseurs étrangers, comme ce fut le cas en novembre 2009, se font dire par l’ancien directeur de la SEMSAMAR que « Saint-Martin n’est pas un bon endroit pour investir », crois-tu vraiment que notre réputation fait envie?
Pourquoi vouloir faire peur aux Saint-Martinois en disant que notre projet du « Front de Mer » est trop grand pour Saint-Martin ?
Toi qui fréquentes et qui entretiens de bonnes relations avec les grands de l’autre coté, as- tu une idée de leur budget, as-tu une idée des sommes dépensées pour parfaire leurs infrastructures ? Il faut avoir de l’ambition, il faut savoir oser. La partie française de l’île vaut ça. Tu as des entreprises qui attendent pour travailler. Un développement de 500, 600 ou même 800 millions est un souffle extraordinaire pour le développement économique de Saint-Martin. Son objectif est la création de plus de 5 000 emplois pour ces milliers de jeunes qui sont notre avenir, des emplois permanents sur plusieurs années. Crois-tu, Monsieur le Président, que le petit projet de millions promis dans ton camp se fera sans « création d’espace foncier, notamment par de vastes opérations de comblement et de remblaiement » ? Il faut ce qu’il faut ! Renseignes-toi ! En tout cas refuser notre projet sera suicidaire.
Quelle que soit la somme que coûterait notre développement il faut faire en sorte que ça ne coûte pas un sou à la Collectivité, pas comme dans de trop multiples projets du passé. Cela s’appelle aller chercher des promoteurs, des investisseur s; on les trouve partout, même au Canada. Demandes aux voisins hollandais des informations, demandes si ce n’est pas une banque canadienne qui les finance? Non, ils ont le droit d’agir, c’est normal ils aiment leur pays. Ils ont de l’ambition. Nous consultent-ils, nos voisins, quand ils décident de leurs gros projets? Dans quelle monde vis-tu? Regardes tes voisins, St Kitts & Nevis, Aruba et les autres, ont-ils peur du capital étranger? Dans un monde d’ouverture des marchés la frilosité est mortelle.
Depuis des jours tu colportes sur mon compte des propos diffamatoires : moi je peux affirmer, et prouver, que ni moi, ni ma famille, ne possédons des intérêts, fonciers ou autres, dans les ères de développement du Front de mer ou du Port. Tes amis peuvent-ils en dire autant? Des conseillers territoriaux se font appeler par tes amis, et par toi-même, pour subir des pressions multiples, même l’ancien directeur de la SEM s’est remis de la partie.
Dans d’autres dossiers, Président, j’ai du te faire, au minimum, une cinquantaine de mails depuis des mois, sans aucune réponse de ta part. Qu’en est-il de l’Office du Tourisme ou le Conseil territorial n’a même pas accès aux comptes? Qu’en est-il du dossier, réel, de la taxation juste et équitable? Qu’en est-il des contrats attribués en dehors des règles? Qu’en est-il du respect de la loi dans la nomination et la carrière dans notre fonction publique territoriale? Qu’en est-il de la convention financière avec l’État? Tu reviens de Paris et tu n’as rien à dire sur ce sujet vital pour Saint-Martin?
Il est temps Monsieur le Président d’essayer de relever Saint-Martin. Pourquoi attendre, notre population, nos jeunes, ont droit à l’espoir et au travail. C’est précisément ce que je te propose depuis des mois, que tu bloques sans explications, et que je ne suis plus le seul aujourd’hui a penser ainsi.
Daniel G I B B S
Vice-Président de la Collectivité de SAINT-MARTIN
Chargé du Développement Economique, duTourisme, du Port et de l’Aéroport