On craignait une forte hausse de l’abstention pour le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 22 avril : cela n’est finalement pas le cas. Selon l’estimation de nos partenaires Ipsos-Logica Business Consulting, la participation devrait atteindre 80,3%. Les électeurs se sont donc légèrement moins déplacés aux urnes qu’au premier tour de 2007 (85,33% de participation), mais bien davantage que le 21 avril 2002 (73%), marqué par une abstention record.
A 17 heures, le taux de participation s’élevait à 70,59%, contre 73,87% en 2007 et 58,50% en 2002. Soit le deuxième meilleur taux à la même heure depuis 1981. La plus forte participation est enregistrée dans l’Aveyron (79,29%), alors que la plus faible l’est à Paris (59,07%).
A midi, le taux de participation était déjà de 28,29%, soit un petit peu moins qu’en 2007 (31,21%), année exceptionnelle en terme de participation, mais nettement plus qu’en 2002 (21,41%). A Paris, la participation en fin de matinée était même plus élevée qu’en 2007, à 21,68% aujourd’hui contre 20% il y a cinq ans.
C’est à 20 heures que sera levée l’interdiction de publier ou diffuser, notamment sur internet, les premières estimations de résultats. Cette question a donné lieu à un vif débat, à l’heure de l’internet généralisé et dans la mesure où les médias étrangers ne sont pas soumis à la loi française.
Craignant que des organes de presse violent la loi, les autorités de contrôle ont rappelé les règles et prévenu que des sanctions seraient prises. La quasi-totalité des médias ont annoncé qu’ils n’en prendraient pas l’initiative, mais si un seul d’entre eux brave l’interdit, leurs bonnes résolutions pourraient s’effondrer.
Comme à chaque élection, le taux de participation constitue une première inconnue de la journée. Les instituts de sondage prévoient une abstention d’environ 25%. En 2007, l’abstention au premier tour avait été de 16,23%.
Source: FTVi avec AFP