PRESIDENTIELLES 2012: F.Hollande et N.Sarkozy se sont livrés à un violent débat

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PRESIDENTIELLES 2012: F.Hollande et N.Sarkozy se sont livrés à un violent débat
Par F.L 2 Mai 2012 19:47

Capture TV débat Hollande Sarkozy

François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont opposés avec virulence, de la dette à l’immigration en passant par le style de présidence, les deux hommes rendant coup pour coup dans un débat qui ne devrait pas remettre en cause la position de favori du candidat PS.

Ce débat d’entre-deux-tours, très attendu, s’est soldé par plutôt “un match nul”, selon le politologue Emmanuel Rivière (TNS-Sofres) interrogé par l’AFP. François Hollande n’a cessé de renvoyer à son bilan Nicolas Sarkozy , qui a qualifié son rival PS de “petit calomniateur”.

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A quatre jours du vote de dimanche, les deux finalistes se sont montrés pugnaces sur tous les sujets abordés, reprenant souvent des arguments maintes fois entendus dans leurs meetings ou leurs passages dans les médias.

M. Hollande a fait une des rares annonces d’un débat souvent tendu et parfois technique en se disant prêt à aller, s’il est élu, jusqu’au référendum sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales.

Entre un Nicolas Sarkozy combatif et un François Hollande désireux de cultiver une image d’homme d’Etat capable de trancher voire d’être tranchant, la confrontation a atteint son paroxysme après plus de deux heures d’échanges rugueux sur le “style” de présidence.

“Vous avez nommé vos proches partout”, a accusé M. Hollande. “Ca, c’est un mensonge, c’est une calomnie, vous êtes un petit calomniateur”, a rétorqué M. Sarkozy.

Dans la foulée, le candidat UMP a souligné ne pas avoir “de leçons” à recevoir “d’un parti qui a voulu se rassembler derrière Dominique Strauss-Kahn”.

En ouverture, sans le moindre round d’observation, François Hollande, premier par tirage au sort à s’exprimer, avait attaqué d’emblée le président sortant . “Si vous avez le sentiment que pendant cinq ans, vous avez rassemblé tous les Français, vous ne les avez pas divisés (…), vous n’avez pas montré celui-ci du doigt, alors je vous donnerai quitus. Mais je sais que les Français ont eu ce sentiment”, a-t-il asséné.

Face à lui, Nicolas Sarkozy a reproché à son rival de ne pas avoir condamné les attaques verbales à son endroit: “Quand on m’a comparé à Franco, à Pétain, à Laval, pourquoi pas à Hitler, vous n’avez pas dit un mot”, a lancé M. Sarkozy. “Ce n’est pas vrai”, a nié son rival: “Vous aurez du mal à passer pour une victime”.

Après ces propos liminaires, les deux hommes sont entrés dans le vif des questions économiques, premier thème imposé, avec chacun une stratégie: attaque du bilan, pour François Hollande, et illustration du réformisme malgré la crise, pour Nicolas Sarkozy.

Le candidat PS a reproché à M. Sarkozy de ne pas avoir tenu sa promesse de ramener le chômage à 5%, avant de parler des déficits.

“Cette dette publique est née à la fois de vos largesses fiscales pour les plus favorisés et en même temps de cette incapacité qui a été la vôtre de maîtriser la dépense publique”, a lancé François Hollande.

“Vous voulez moins de riches, moi je veux moins de pauvres”, a contre-attaqué Nicolas Sarkozy, accusant son rival de “folie dépensière”.

Sur l’Europe, François Hollande a rappelé son projet de renégocier le nouveau traité européen, pour plus de croissance, et a reproché à son rival de n’avoir rien obtenu de l’Allemagne dans la gestion de la crise.

“Je ne peux mettre cela que sur l’incompétence, pas sur la mauvaise foi”, s’est défendu M. Sarkozy.

“M. Hollande connaît mal l’Europe”, a dit le président élu en 2007 à son rival qui craint “une résurgence de la crise” et une “austérité généralisée”. Sur l’Europe et à plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a accusé son rival de mentir.

Au chapitre de l’immigration, M. Hollande s’est engagé à ne pas tolérer la viande halal dans les cantines des écoles, ni à accepter des horaires de piscine différents entre hommes et femmes.

Sur la question de Fessenheim, seule centrale nucléaire que François Hollande veut fermer, Nicolas Sarkozy a jugé que “c’est une folie de fermer une centrale de 30 ans d’âge”.

“C’est très tendu. Le thème du mensonge, on n’avait pas eu ça depuis 1988 entre François Mitterrand et Jacques Chirac”, a commenté pour l’AFP le politologue Frédéric Dabi (Ifop). “Il n’y pas eu de round d’observation”, a-t-il dit, ajoutant: “Nicolas Sarkozy prend des risques”.

“De façon un peu professorale, Nicolas Sarkozy délégitime les capacités de François Hollande à endosser la fonction”, selon M. Dabi.

Le chef de l’Etat a notamment essayé de mettre son rival en difficulté sur l’attitude de l’opposition à l’Assemblée: “Pourquoi avez-vous voté contre le grand emprunt? Pourquoi avez-vous voté contre la suppression de la taxe professionnelle? Vous avez voté non à tout, vous avez essayé de démolir tout”.

AFP

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Par F.L 2 Mai 2012 19:47
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