Il s’agit du montant d’investissements étrangers directs le plus important à ce jour pour la région, souligne cet organisme économique dépendant de l’ONU et qui a son siège à Santiago.
C’est là un montant historique qui pourrait être dépassé cette année, estime la Cepal.
En dépit de l’incertitude qui règne encore sur les marchés financiers mondiaux, les économies d’Amérique latine et des Caraïbes ont attiré d’importants investissements en 2011 et les montants resteront élevés en 2012, a relevé la représentante de la Cepal, Alicia Barcena, qui présentait le rapport à Santiago.
Pour 2012, la Cepal prévoit un léger ralentissement dans les économies d’Amérique latine, avec une croissance moyenne de 3,7% dans le cadre d’un environnement encore plus turbulent et incertain, en raison de la faible croissance dans les pays développés, selon un précédent rapport de la Cepal de décembre dernier.
En 2010, l’Amérique latine a reçu 120,8 milliards de dollars d’investissements, alors que l’année précédente la crise économique mondiale avait fait chuter les investissements à 81 milliards de dollars.
Le précédent record remonte à 2008 avec 131,938 milliards de dollars d’investissements.
Le principal pays bénéficiaire des investissements de 2011 est le Brésil, première puissance économique de la région, avec 66,66 milliards de dollars, équivalent à 43,8% du total, suivi du Mexique (19,440 milliards de dollars), du Chili (17,299 milliards) et de la Colombie (13,234 milliards).
Les investissements directs au Pérou s’élèvent à 7,659 milliards de dollars, en Argentine à 7,243 milliards, au Venezuela à 5,302 milliards et en Uruguay à 2,528 milliards de dollars.
Dans les cas du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Pérou et de l’Uruguay, il s’agit de chiffres record.
En Amérique centrale, les investissements directs ont augmenté de 36% par rapport à 2010, avec notamment le Panama (2,7 milliards de dollars), le Costa Rica (2,1 milliards) et le Honduras (1,01 milliards).
Dans les Caraïbes, la Cepal relève une augmentation de 20% par rapport à 2010, avec en tête la République dominicaine avec 2,3 milliards de dollars d’investissements.
Les Etats-Unis, avec 18% du total, ont été le plus gros investisseur dans la région en 2011, suivi par l’Espagne (14%), l’Amérique latine et les Caraïbes (9%) et le Japon (8%), selon la Cepal.
AFP