Le Fiesta Club n’a jamais aussi mal porté son nom. Hier soir, cette salle bruxelloise accueillait un spectacle de Dieudonné, une représentation non déclarée qui succédait au refus des communes d’Anderlecht et de Laakdal de l’accueillir. Prévenues, les autorités bruxelloises ont envoyé la police sur place selon Le Soir. Les forces de l’ordre on fait couper l’électricité en pleine représentation pour forcer son interruption et dressé un PV contre l’humoriste pour incitation à la haine raciale. D’après le quotidien belge, une personne incitait la foule à faire des saluts nazis lorsque la police est arrivée.
La ville de Bruxelles étudie la possibilité de poursuivre Dieudonné et le gérant de la salle en justice. Interrogé par Lacapitale.be, ce dernier clame qu’il ne savait pas qu’il avait loué ses locaux au sulfureux humoriste. « J’ai été floué, je ne savais pas qu’il s’agissait de Dieudonné. J’ai reçu un coup de fil mercredi dans la journée. On m’a dit qu’on souhaitait réserver ma salle pour un humoriste, en me donnant le nom de Plume Productions, sans me donner le nom de l’artiste, s’est défendu le propriétaire du Fiesta Club. Ce n’est que le soir que j’ai compris. J’ai débarqué en catastrophe. La police était encore là. »
Dieudonné s’est quant à lui présenté en victime sur sa page Facebook en lançant un appel à témoins : « Hier soir le gouvernement belge a fait interrompre le spectacle de Dieudonné après 20 minutes, lors de la deuxième séance ! 100 CRS et des camions anti-émeute ont encerclé les spectateurs et les ont faits évacuer ! Dieudonné a appelé au calme et à la coopération ! Nous remercions tous les fans d’avoir gardé leur sang-froid ! Nous souhaitons porter plainte contre les autorités belges et nous avons besoin de vos témoignages. » Quelques minutes plus tard, il a posté une vidéo filmée au moment de l’interruption, accompagnée du commentaire suivant : « Vous pouvez voir à partir de 11 minutes le propriétaire qui essaie de me dégager de la scène ! Il a peur de l’autorité de son pays ! Bruxelles je reviens bientôt ! » Devant un tribunal ?
source Voici