Affaire du Carlton : une escort-girl récuse les soupçons de viol
Une escort-girl belge conteste les faits présumés de viol en réunion qui auraient été commis en décembre 2010 lors d’une soirée libertine à Washington à laquelle participait Dominique Strauss-Kahn.
Le parquet de Lille (nord) a été saisi fin mars de faits présumés de viol en réunion par les juges d’instruction chargés de l’affaire dite de l’hôtel Carlton qui ont mis en examen (inculpé) Dominique Strauss-Kahn le 26 mars pour “proxénétisme aggravé en bande organisée”. Il revient au parquet d’étendre ou non l’enquête des juges à ces faits.
Aurélie Delvaulx, 25 ans, conteste dans les colonnes de journal Le Parisien de dimanche, les accusations portées par une autre escort-girl, connue sous le prénom de Marion, qui a affirmé aux enquêteurs français avoir subi de la part de DSK des actes sexuels non consentis, alors qu’un proche de l’ancien ministre socialiste, David Roquet, lui aurait tenu les poignets, sous les yeux d’un commissaire.
“Je n’ai pas hurlé mais j’ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas”, avait déclaré sur PV la jeune femme, qui n’a pas porté plainte. “J’en ai ras-le-bol de cette histoire, c’est un monde de requins, je ne veux pas apporter d’eau au moulin. Je veux retourner à ma vie d’avant et n’ai aucune envie de continuer comme cela”, a confié Marion au Parisien.
Histoire «bidon»
“Cette histoire est bidon”, a rétorqué Aurélie Delvaulx, qui était présente dans la même chambre lors des faits. “Si elle avait vraiment et clairement dit non, je serais intervenue, bien sûr”, a-t-elle déclaré au quotidien.
“S’il s’était passé quoi que ce soit, j’aurais fait le nécessaire. Elle est une grande fille, elle sait très bien à quoi s’en tenir dans ces soirées. Je ne l’ai pas entendue dire non et je n’ai pas vu David Roquet lui tenir les mains”, a ajouté la jeune femme.
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn avaient déclaré dans un communiqué que leur client “conteste absolument avoir commis la moindre violence de quelque nature qu’elle soit”, soulignant que les déclarations des jeunes femmes étaient “contradictoires”.
(afp/Newsnet)