Jean-Marc Ayrault: Premier ministre ou la gaffe de Jean-Pierre Jouyet…

Jean-Marc Ayrault (à droite) à son arrivée à l'Elysée, mardi 15 mai, pour la passation de pouvoirs entre MM. Sarkozy et Hollande. | AP/Jacques Brinon

Jean-Pierre Jouyet a laissé entendre aux journalistes de RTL que Jean-Marc Ayrault serait le futur Premier ministre.

La nomination du futur Premier ministre est sur toutes les lèvres depuis la désignation du nouveau Président de la République, François Hollande. Jusqu’à ce matin, aucune information n’avait circulé sur son nom.

Des « sources privées »

 Interrogé par Jean-Michel Aphatie sur RTL, Jean-Pierre Jouyet, proche de François Hollande et président de l’Autorité des marchés financiers, a lâché l’information.

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, grand favori pour le poste à Matignon, serait le futur Premier ministre. « Je pense qu’il sera nommé tout à l’heure, oui » a assuré Jean-Pierre Jouyet ce matin, évoquant des « sources privées ».

Une « gaffe » selon Ségolène Royal

 Cette fuite n’est pas du goût de la présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, qui a qualifié cette révélation de « gaffe ». Elle a rappelé l’importance du respect des institutions de la République française : « C’est au secrétaire général de l’Elysée d’annoncer, sur le perron de l’Elysée et sur instruction du président de la République, qui sera le chef de gouvernement. »

La révélation de l’information surviendra cet après-midi vers 16h.

Relations franco-allemandes

Sauf coup de théâtre de dernière minute, Jean-Marc Ayrault deviendra officiellement, mardi après-midi, le Premier ministre de François Hollande. Le député-maire de Nantes conduira la bataille des législatives.

Jamais nommé ministre, ce fin politique décrit comme un député rigoureux voire austère maîtrise parfaitement les rouages parlementaires. Professeur d’allemand de profession, il pourra par ailleurs contribuer à écrire les relations franco-allemandes des années à venir.

Son ancienne condamnation à six mois de prison avec sursis, en décembre 1997, pour favoritisme dans l’attribution d’un marché public, n’aura donc pas joué contre lui. Une affaire dans laquelle sa “probité personnelle” n’a “jamais été mise en cause”, selon l’intéressé.

Méconnu du grand public, Jean-Marc Ayrault doit maintenant mener la bataille des législatives pour confirmer la victoire présidentielle de François Hollande. Pendant la campagne, ce dernier avait promis de nommer un Premier ministre “qui gouverne et ne sera pas un collaborateur”. 

E.W. – MCETV – acteurspublics