Deux ouvriers sont morts dans l'effondrement de cette usine à Sant' Agostino. © Reuters Giorgio Benvenuti
Le nord de l’Italie et plus particulièrement la région de Modène et de Ferrare ont été secoués tôt ce matin par un séisme de magnitude 6. Les dégâts après ce tremblement de terre sont importants. A 11 heures, on dénombrait six morts et une cinquantaine de blessés.
C’est vers 4h ce dimanche que la première secousse a été ressentie. L’épicentre se trouvait à San Felice (près de Modène) à environ 36 km au nord de Bologne. Ce séisme a duré une vingtaine de secondes et a été ressenti en Toscane, en Vénétie, en Lombardie, dans le Frioul et jusque dans le Trentin-Haut Adige. Dans de nombreuses agglomérations, la population est descendue dans la rue. Une famille de touristes colombiens a raconté à l’ AFP avoir été prise de panique à Venise.
Selon un bilan encore provisoire, quatre ouvriers qui travaillaient de nuit dans des usines sont décédés. Un Marocain de 29 ans a été tué par la chute d’une poutrelle lors de l’écroulement d’un hangar d’une fabrique de polystyrène expansé à Ponte Rodoni di Bondeno. Deux autres ouvriers italiens ont succombé dans une usine de céramique à Sant’Agostino, dans la région de Ferrare, quand le toit est tombé sur eux. L’un des deux, Nicola Cavicchi, 35 ans, « voulait aller à la mer mais avec les prévisions météo mauvaises, il avait décidé d’aller travailler, pour remplacer un collègue malade », ont raconté aux médias ses parents en larmes. Le corps d’un quatrième ouvrier a été retrouvé dans la matinée sous les décombres d’une fonderie dans un autre village de la zone.
Deux femmes décédées suites à des malaises, une fillette sauvée
Une Allemande de 37 ans est décédée près de Bologne, des suites d’un malaise probablement dû à la peur causée par le séisme. C’est l’homme chez lequel elle était hébergée qui a prévenu les secours vers 4h40, alors que la femme, très agitée, ne parvenait plus à respirer. Une femme de plus de 100 ans est également décédée à Sant’Angostino à la suite d’un malaise.
Une petite fille de 5 ans restée emprisonnée sous les ruines de sa maison à Finale Emilia a quant à elle été sauvée par les pompiers grâce à un échange téléphonique entre une femme du village, un ami médecin italien qui se trouvait à New York, et les secours locaux. « La fillette est restée calme, alors qu’elle était recouverte d’un mètre et demi de décombres. Son papa s’est démené comme un lion pour lui libérer le visage et la faire respirer. La protection civile a fait le reste », a raconté un voisin, Andrea Giovanardi, 50 ans, qui a participé aux premiers secours.
Ce tremblement de terre intervient deux ans après le séisme de l’Aquila, dans les Abruzzes, plus au sud de la péninsule, qui avait causé la mort de 309 personnes et privé 80 0000 personnes de leurs logements.
Source AFP / Reuters