Manuel Valls : Marseille “doit bénéficier du soutien de l’Etat”
Manuel Valls a choisi Marseille pour son premier grand déplacement. Et ce n’est pas un hasard : 12 personnes ont été tuées par balles depuis le début de l’année dans les Bouches-du-Rhône. Pendant la campagne, François Hollande avait promis 300 policiers de plus pour la ville. Du coup, le tout nouveau ministre de l’Intérieur a passé la journée à Marseille et y restera jusqu’à mardi matin. Il multiplie les rencontres avant d’éventuelles annonces.
Le ministre de l’Intérieur a estimé que la deuxième ville de France devait “bénéficier du soutien et de l’attention de l’État”, se refusant néanmoins à faire des annonces, notamment en terme d’effectifs policiers.
“C’est une ville qui est chère à mon cœur, qui doit bénéficier du soutien et de l’attention de l’État”, a-t-il dit à la presse à son arrivée en gare Saint-Charles.
Venu “affirmer (sa) détermination à lutter contre la délinquance, toutes les formes de délinquance, contre le crime, après toute une série d’événements”, il a ajouté qu’il était “important d’affirmer la volonté de l’État, de bâtir des partenariats et pas uniquement dans le domaine de la sécurité”.
Se disant “à l’écoute” il a ajouté que “le ministre de l’Intérieur n'(était) pas que le ministre de la police”, même s’il assumera sa tâche “sans complexe, avec la plus grande détermination”.
Après avoir rencontré les fonctionnaires à l’Hôtel de police, le ministre s’est rendu dans les quartiers Nord, devant le lycée Saint-Exupéry près duquel, le 11 mai en plein jour, une fusillade avait fait un mort et un blessé lors d’un nouveau règlement de comptes, le onzième depuis le début de l’année dans la région.
Marseille “doit bâtir un lien particulier avec l’Etat”, a répété Manuel Valls devant une nuée de journalistes et sous une pluie battante. “Elle a besoin de la solidarité nationale” même si elle compte de nombreux “atouts”, a-t-il souligné, évoquant un “sujet tout à fait prioritaire”.
Des renforcements d’effectifs dans la police ?
Interrogé sur le renforcement des effectifs de police, promis par François Hollande lors de sa campagne électorale, le ministre a répondu que ce n’était “pas ici ni aujourd’hui” qu’il ferait des annonces.
Estimant que “bien sûr”, “la police, la justice, la gendarmerie (étaient) des priorités”, il a ajouté qu’il “ferait en sorte qu’il y ait effectivement ces effectifs: laissez-moi encore un peu de temps pour faire des annonces concrètes”.
A la question de savoir si au niveau national des nominations à la tête de la police étaient envisageables, M. Valls a expliqué que si “les changements d’hommes pouvaient s’avérer indispensables, (il savait) la loyauté, la compétence, l’engagement, de celles et de ceux qui ont des responsabilités au niveau de l’Etat ou de la police”.
Source RTL