Lors de sa conférence de presse de ce jour, le leader de l’Union pour la démocratie a confirmé son ambition d’être candidat aux élections législatives qui se dérouleront les 9 et 16 juin prochain à Saint-Martin.
Bien entendu, cela n’a surpris personne vu les récentes prises de parole de Daniel GIBBS et lorsque l’on connaît l’ambition de l’homme.
La surprise est venue de l’information selon laquelle M. GIBBS bénéficierait « du soutien officiel et inconditionnel de l’UMP ».
Surprenant à plusieurs niveaux:
Lorsque l’on sait que l’UMP de Saint-Martin est historiquement portée par Louis-Constant FLEMING et que l’autre président, celui de Saint Barth – Bruno Magras – à déclaré de longue date ne pas vouloir participer à ces élections dont il ne reconnaît pas la légitimité (depuis la décision de Paris de priver sa collectivité de député), on peut s’interroger sur l’origine, la nature et les limites de ce soutien.
D’autre part, Daniel GIBBS n’est pas adhèrent de l’UMP depuis qu’il en a publiquement démissionné en octobre dernier. Il ne peut donc obtenir une investiture officielle mais un simple soutien. Mais quelle est la contrepartie de ce soutien lorsque l’on sait à quel point M. GIBBS à fustige les instances nationales ces derniers mois?
Ce n’était en tous cas pas une prise de position en faveur du candidat Sarkozy durant la campagne des présidentielles qui vient de s’achever…
Les adhérents et supporters de l’UD doivent en perdre leur latin, sans même parler des membres du bureau et de l’équipe de campagne historiquement de gauche.
Appuyer le candidat UMP aurait pourtant été un message fort et probablement entendu.
Mais Daniel GIBBS n’a certainement pas voulu s’opposer ouvertement à la majorité territoriale en place, et a son président qui, lui, a publiquement annonce son soutien au candidat socialiste. Quelle étrangeté pour le leader de l’opposition!
Saluons toutefois une nouvelle fois la stratégie GIBBS, menée minutieusement de l’envoi de sa colistiere Myriam Hérault (elle, adhérente UMP) aux récentes réunions locales de l’UMP à l’obtention de ce soutien national sans jamais trop se mouiller.
Mais les éléments ci dessus éclairent bien le fait que sa démarche globale n’est en fait animée que par une quête revancharde de pouvoir qui ignore la fidélité politique et intellectuelle.
Une question demeure: que vont faire les électeurs las de ces basses manigances bien éloignées de l’intérêt général et pris en otage depuis de trop longs mois de l’égo surdimensionné de certains de nos politiciens ?
Au regard du manque d’alternative, certainement s’abstenir… Encore…
F.L. sxminfo