FROM GERMANY WITH LOVE
Une des sessions concerne les territoires francophones. Désastre, quel désastre! Les critiques fusent et les recommandations d’investir sont totalement négatives. Guadeloupe d’abord : espace fermé à toute productivité, mélange d’administrativite à la française et de langueur des tropiques etc… La Martinique fait légèrement mieux. Alors Saint-Martin, on n’en parle même pas : «geschlossen» cadenassé, aux investisseurs étrangers; corruption des intermédiaires et des politiques, faiblesse du capital privé local, main-d’œuvre sans formation dans les métiers de la modernité. Nous parlons bien du côté français de l’île. Un des intervenants de dire : «Man fragt sich warum Frankreich diese Insel bahaltet.» Traduction : « On se demande pourquoi la France conserve cette île».La partie hollandaise a encore de bonnes notes « die arbeiten wie die Amerikaner».Ils travaillent à l’américaine. Mais la sonnette d’alarme est tirée : depuis le changement de statut politique en 2011, les Pays-Bas reprennent, lentement mais sûrement le contrôle fiscal. On parle même de Heyliger et de ses déboires. La phrase qui fait le plus mal : «le côté français aurait un tel potentiel de développement mais il souffre de sa soumission total au côté hollandais.» Un des experts souligne la mainmise de la SEMSAMAR sur tout ce qui peut se développer. Il est aussi fait état de l’obsession pour le logement social comme base de développement économique.
Il n’y a que Saint-Barth qui reçoit les honneurs des experts : le seul regret c’est que l’île soit trop petite pour de grands projets. Les territoires montant sous observation positive : St Kitts, La Barbade et Anguilla.
Intéressant également, toute l’analyse sur les free-zones si chères au nouveau président : ce n’est plus à l’ordre du jour des investisseurs internationaux car, d’une part, cela ne donne pas une bonne image aux opinions publiques à cause de l’exploitation des travailleurs locaux, et, d’autre part, tous les endroits offres les mêmes avantages…donc il n’y a plus d’avantages concurrentiels. Mon cher Alain : adieu veaux, vaches, cochons, couvée…
Il reste une autre journée du symposium…qui, malheureusement n’est pas fictif, mais bien réel.
Jean-Yves DUTHEL