EDITO: Le sénateur
Dans le journal local Louis-Constant Fleming, sénateur comme tout le monde le sait, sort de son silence depuis les élections territoriales. Ce qui n’est pas totalement exact puisqu’il s’était prononcé contre la candidature de Gibbs aux élections législatives. Enfin…passons.
Son analyse générale sur l’état de la COM est assez pertinente. Il constate, comme nous le faisons tous, que, contrairement aux promesses faites en campagne électorale, Alain Richardson et son équipe n’ont, pas seulement rien livré, ni même l’ombre d’une ombre d’un seul de leurs engagements, mais qu’au contraire, la COM est dirigée comme un village du fin fond de la Creuse…ou de la Nièvre pour faire le lien avec monsieur Richards!! Encore que, au fonds de la Creuse ou de la Nièvre, l’on sait ou on s’en va.
Il a eu, en mars dernier, un grand abus de la démocratie, de ceux contre lesquels il n’y a pas de remède que d’attendre l’élection suivante. Le peuple s’est royalement fait entuber!! L’épouvantail traditionnel des sociétés fragiles, je parle de la peur de perdre ce que, en plus on n’à pas ( son identité, sa culture, etc.) a joue son rôle. Pour le FN, en métropole ce sont les immigrants, pour le RRR, c’étaient les Canadiens. Ces affreux sbires, moi en tête, voulaient faire main basse sur Saint-Martin, imaginez donc. Et c’est la que le sénateur à la mémoire courte. Car il joue dans cette peur à satiété.
L’assiette au beurre, comme disait le général de Gaulle, est certes petite à Saint-Martin, mais l’élite syncrétique locale n’est pas prête, ni à l’élargir ni, surtout, la partager avec le peuple. Le sénateur, l’actuel président et tous les autres thuriféraires SAVAIENT très bien de quel bois se chauffaient les Canadiens : tout montréalais connaît le Groupe Jutras. Ils sont de ces développeurs courageux qui mettent leur propre argent en risque pour des projets intéressants. Ce ne sont pas des prédateurs. Mais voilà , ont les à taxés des pires maux….pour masquer la réalité ilienne. Pensez donc il y avait le risque de créer tellement d’emplois que les saint-martinois auraient ou envoyer à la décharge ces politiciens qui les achètent.
Dans l’équipe Gibbs, nous avons pêché par grande naïveté. Nous pensions que la peur et la simonie étaient devenues marginales. Nous avions même en main les bons de livraison de la COM pour des micro-ondes et autres appareils ménagers, à des citoyens choisis pour leur influence électorale. Nous n’avons pas voulu en jouer afin ” de faire de la politique autrement”. Nous avions des comptes – rendus de rencontres entre Monsieur Theo et Alain Richardson….C’est mieux ainsi, car comme dit l’Évangile ” celui qui a vaincu par l’épée, périra par l’épée.” Et l’humanité n’en est pas au premier faux prophète qui gouverne. Patience et longueur de temps.
Maintenant, pour revenir au sénateur, que fera-t-il lorsqu’Alain Richardson se présentera au Sénat l’an prochain. Selon le même raisonnement que fait monsieur Fleming: vaut mieux être du côté du pouvoir. La pirouette socialiste du Président ne saurait tarder. Et comme il est majoritaire au Conseil territorial il suffira d’annoncer sa candidature pour que cela soit réalité. Pendant ce temps, comme dit le sénateur, Saint-Martin se fait jouer du Chopin alors que c’est la symphonie fantastique qu’il faudrait.
Jean-Yves DUTHEL