Sécurité Alimentaire : Le méchant ce n’est pas moi, c’est lui…

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Sécurité Alimentaire : Le méchant ce n’est pas moi, c’est lui…
Par F.L 29 Sep 2012 22:22

A saint martin nous avons en plus, de mauvaises habitudes. Je vais vous préciser ma pensée.

La modification démographique exponentielle de ces 20 dernières années a mis durement à l’épreuve l’organisation locale en terme de règles commerciales en formatant la population active à de mauvaises habitudes. On peut entendre régulièrement la même phrase « A saint martin, c’est comme ça ».

Evidement, nous ne voulons pas faire le procès d’une société multiculturelle avec le partage sans frontière de son territoire entre deux pays, où les familles « d’origines » ont du s’adapter à l’immigration massive, sans trop prendre en considération les conséquences. On ne gardera alors en tête qu’une seule chose qui ne s’achète pas, le souvenir. Le souvenir d’une île prospère, belle et unique, un peu mystique perdue entre l’atlantique et la mer des caraïbes.

Beaucoup d’entre avons aussi profité du flou artistique concernant les règles, la loi, leurs applications, bref, la Terre ou tout était possible pour peut que l’on soit courageux.

De nos jours, les choses ont évolué. Le business a pour certains secteurs changé de main, d’autres ont disparu pour laisser place à une économie de volume, à coup de franchises prenant la place des commerçants historiques. L’Europe est passée par là, avec les fonds Feder et la défiscalisation a laissé son venin et se tourne désormais ailleurs. La petite commune rattachée à la Guadeloupe est devenue en 2007 une collectivité autonome d’outre mer.

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En plus de compliquer les échanges économiques entre les commerçants par manque d’expérience et/ou d’organisation, cette modification politique a un impact important sur la vie quotidienne de ses habitants.

Cet impact a des conséquences qui ne cadrent plus avec les « mauvaises habitudes ».

L’Europe est partout. Avec ses subventions, ses règles, ses défauts. Cela prime souvent d’ailleurs sur les lois de l’Etat français. Ce mélange rend d’autant plus complexe la gestion d’une micro-économie « lointaine » pour notre état jacobin.

Le sujet dont nous avons prévu de parler sur plusieurs volets est une goutte dans l’océan des modifications essentielles à apporter dans la spécificité saint-martinoise. Cela met juste en évidence la difficulté de changer les comportements, tandis que l’Europe et la France, nous imposent leurs règlementations, nous ordonnant de mettre en œuvre à travers les transferts de compétences, l’application stricte des lois sur notre petit confetti.

Le problème est que tout n’est pas nécessairement adapté pour que cela puisse se faire simplement.

Résultat, localement, des individus pensent, et peut être à juste titre, qu’ils peuvent continuer de « bricoler ». Cela créé un déséquilibre dangereux parfois et souvent malsain.

Chaque situation a son lot d’excuses, mais l’on notera cette fâcheuse tendance à dire : « Le méchant, ce n’est pas moi, c’est lui.. » Ou « pourquoi je m’en priverais, d’autres font comme ça depuis toujours ».

Autruche Land :

On pourrait presque renommer l’île de Saint-Martin « Autruche Land » Pourquoi ? On connaît les problèmes mais on fait semblant de ne pas les voir. On sait qui fait quoi, mais on ne dit rien au cas ou… On râle autour du café le matin au bar du quartier, mais on ne bouge pas à cause des conséquences commerciales. On ne prend pas position parce que peut être, l’interlocuteur à des amis dans la politique ou une organisation quelconque.

Les médias locaux l’on bien compris et depuis longtemps. Pour durer, à Saint Martin, il faut fermer sa gueule !!! Ceux qui ont essayé de percer l’abcès ont eu des « ennuis » ou ne trouvaient plus d’annonceurs et donc plus de recettes.

Menaces physiques et morales, menaces économiques, pression des « leaderships » de l’île, tout y passe, mais rien ne change.

C’est l’observation de plus de 20 ans sur l’île qui m’a conduit, moi, Florent Letuvée, à créé sxminfo en 2010. Pas pour faire le beau, pas pour prendre la place des autres, juste pour remettre à l’heure la liberté d’expression, chère a notre pays si difficile a gérer.

Dommage pour nos détracteurs, Sxminfo s’est envolé bien haut sur la toile et perce souvent sur les moteurs de recherches devant des géants nationaux. Avec son agora électronique, Sxminfo a franchi les limites de son insularité. Sans artifice, avec la régularité et une belle dose de savoir faire.

Dommage pour ceux qui ont priés longuement pour que ma « saute d’humeur » soit passagère.

Le gérant de la ZENTRAALE a donc porté plainte en diffamation, j’aurais pu le faire de si nombreuses fois, si j’avais eu le même petit esprit au vu de ce que l’on raconte parfois à mon sujet.

Taper dans ce qui fait mal : 

Alors oui, le risque est là, celui d’être incompris malgré une démarche exclusivement citoyenne avant tout.

Oui, le risque est grand si l’on veut un modèle économique sérieux.

Sxminfo n’a pas pour vocation de pleurnicher dans les chaumières mais d’être le vecteur local de la liberté d’expression, garant pour rester communautaire et privilégier l’ouverture de tribune.

Je suis fier aujourd’hui d’avoir perdu plus d’une heure devant les questions d’un OPJ (Officier de Police Judiciaire) parce qu’une partie de ce que l’on défend fait mal au système des cowboys locaux.

Le plus triste serait que le titre de cet article « Sécurité alimentaire : Ce n’est pas moi le méchant, c’est lui » soit plus fort que la volonté de tout un peuple à vivre en sécurité, avec un esprit de respect et de concurrence loyale. Dans l’article incriminé, on parle de sécurité alimentaire certes, mais on aurait pu parler d’autre chose, de la bêtise humaine, des bus « poubelles » qui transportent nos enfants, des égouts qui débordent ou des routes ressemblant au Paris Dakar. On aurait alors aussi toutes les chances d’avoir en guise de dessert une plainte en diffamation pour telle ou telle raison.

N’est ce pas important de taper dans ce qui fait mal quand c’est la seule solution pour démasquer les imposteurs de notre réalité quotidienne ?

F.L.

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Par F.L 29 Sep 2012 22:22
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