Saint Martin : Une collectivité si différente sur le plan sanitaire ?
La n’est pas le but d’accuser la Collectivité de Saint-Martin sur le plan sanitaire, mais de mettre le doigt sur l’obligation de celle-ci d’inciter l’état français à protéger les professionnels et le consommateur contre ce risque sanitaire.
Paquet Hygiène pour l’île de Saint Martin:
Actuellement, les obligations en matière de sécurité alimentaire validées par l’Europe sont inapplicables sur notre territoire.
Dans cet articleAMP de notre dossier concernant la sécurité alimentaire à Saint-Martin, nous mettions en évidence le manquement de l’état à ces obligations concernant la loi Paquet Hygiène inapplicable à Saint Martin.
Le deuxième article, Florent Letuvée impliquait directement une entreprise locale dans son manquement significatif aux règles élémentaires de sécurité alimentaire. Une plainte pour diffamation a été déposée à son encontre par le Gérant de cette société. Pour des raisons évidentes, nous avons dépublié cet article..
L’article n°3AMP, Florent Letuvée tout en répondant et signifiant aux lecteurs la plainte déposée à son encontre par Mr VUKLIS, pousse son coup de « gueule » sur les mauvaises habitudes locales qui posent entre autre, un vrai problème de sécurité alimentaire.
Revenons à ce qui nous amène ici.
Nous voudrions vous exposer un ensemble d’idées sur les solutions à apporter afin de rétablir l’inégalité que peuvent être exposé les entreprises locales et surtout, une traçabilité indispensable en cas d’accident sanitaire.
Les besoins immédiats à Saint-Martin :
Une politique harmonisée pour assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation humaine et animale.
Assurer un niveau élevé de protection de la santé du consommateur en tenant compte de la santé et du bien des animaux, de la santé des plantes et de l’environnement.
Garantir la sécurité sanitaire des aliments :
Synchroniser les systèmes de surveillance et de contrôle sur le territoire conformément aux directives de l’Union européenne et le pays tiers sans frontière auquel nous sommes associé, Sint-Maarten.
Permettre la libre circulation des produits :
Des denrées alimentaires, qu’elles proviennent de végétaux ou d’animaux, ainsi que les aliments pour animaux en protégeant ceux venant de L’Union européenne.
Pour cela, la méthode doit être conforme à l’harmonisation mise en place pour tous les Etats membres et les pays tiers souhaitant exporter vers l’Union Européenne au 1er Janvier 2006.
Nous n’avons rien à inventer, tout est en place et parfaitement huilé. Il suffit de prendre en compte notre spécificité locale.
Dans ce dispositif, une contrainte pour les professionnels avec une obligation de résultat mais avec également un choix des moyens :
– Etre déclaré auprès des autorités
– Coopérer avec les services officiels
– Mettre sur le marché des produits sûrs en réalisant les actions suivantes :
– Respecter les bonnes pratiques d’hygiène qui s’appuient sur des règles générales et spécifiques suivant les secteurs d’activité.
– Obtenir une dérogation de PIF (Poste d’inspections aux frontières) par l’état le temps d’installer l’équivalent sur la zone portuaire et aéroportuaire de Saint-Martin.
– Démarrer l’abattoir de Grand Case en se servant de ce levier afin d’éradiquer les abatages sauvages (Si cela est possible, la présence de la cuisine centrale pose un problème non résolu à ce jour)
– Mise en place d’un système de traçabilité afin de procéder à des retraits ciblés et rapides en cas de crise, notamment sur les produits provenant de Sint-Maarten.
Le point de départ, le HACCP comme référence ?
L’HACCP est avant tout une méthode, un outil de travail, mais n’est pas une norme. Une norme est un document descriptif, élaboré par consensus et approuvée par un organisme de normalisation reconnu (ISO par exemple). Cette méthode peut être un point de départ parfaitement définie dans l’organisation à établir.
D’autre part, du fait que le principe de l’amélioration continue (la roue de Deming, le PDCA) a été inclus dans la méthode, on peut aussi définir l’HACCP comme étant un système de gestion.
L’HACCP c’est donc un système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments (NF V 01-002).
Basée sur 7 principes, la mise en place de l’HACCP se fait en suivant une séquence logique de 12 étapes, dont l’analyse des dangers et la détermination des points critiques pour leur maîtrise.
L’HACCP s’intéresse aux 3 classes de dangers pour l’hygiène des aliments:
Les dangers biologiques (virus, bactéries…)
Les dangers chimiques (pesticides, additifs…)
Les dangers physiques (bois, verre…).
Etc…
Des explications bien complexes à comprendre pour le citoyen « normal ».
Ce qu’il faut souligner, dans la globalité et que le consommateur doit parfaitement identifier, sont des règles normalisées lui permettant de déterminer simplement et rapidement la qualité et la provenance de la marchandise achetée et consommée.
Une sorte de label propre à Saint-Martin ?
Pourquoi pas. C’est utilisé dans d’autres pays, d’autres secteurs..
Il est clair que le chemin sera long et complexe pour démêler cette situation intolérable et inexcusable en 2012. Cela s’entend par une gestion du dossier sans plus attendre par la Collectivité, une mise en relation du gouvernement en matière de sécurité alimentaire avec les professionnels locaux, garant dans la réflexion de prendre en considération les particularités locales (Frontière ouverte avec un pays Tiers, Sint-Maarten) Ce n’est que dans une collaboration étroite des professionnels, de la COM et de l’état qui permettront de trouver la bonne équation et de résoudre légalement ce problème.
Les questions posées aux services de l’état sont les suivantes :
– Comment protéger aujourd’hui la population et les professionnels avec ce flou artistique ?
– Quelles sont les négociations en cours entre l’état et la collectivité ? Existent elles ?
– Est-il possible d’harmoniser une procédure claire et fonctionnelle entre la partie française de l’ile et la partie hollandaise ?
– Les services vétérinaires ont ils prévu un technicien vétérinaire en remplacement de Mr Marsoni ?
– En attendant que le législateur organise l’ensemble des modifications à apporter à la loi pour Saint martin, l’organisation d’un groupe de réflexion pourrait il apporter une aide productive à l’élaboration de celle ci ?
Des questions qui méritent une réponse rapide pour la sécurité de tous…