Haïti, Jamaique, Cuba ….
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les vents et les pluies ont commencé à balayer le pays, déjà frappé par un séisme qui avait fait plus de 220 000 morts en janvier dernier. L’alerte rouge a été décrétée sur l’ensemble du territoire.
«Le centre de Tomas passe en ce moment près de la partie occidentale d’Haïti ce matin, à proximité de la partie très orientale de Cuba aujourd’hui, et près ou au-dessus du sud-est des Bahamas et des îles Turks et Caicos en fin de journée ou ce soir», a indiqué le Centre national américain des ouragans (NHC), basé à Miami (Floride).
Le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive a lancé un appel à la population. «Mes soeurs et frères, quittez les zones à risque, je vous en supplie. Il est important de suivre les mots d’ordre», a-t-il conseillé lors d’une intervention télévisée en compagnie des principaux ministres du gouvernement.
Un camp de sinistrés partiellement évacué
A 10 kilomètres de Port-au-Prince, le camp de Corail Cesselesse, où des milliers d’Haïtiens vivent sous des toiles de tente depuis le séisme dévastateur du 12 janvier, était partiellement évacué vers un hôpital jeudi soir.
Les Etats-Unis ont dépêché mardi un porte-hélicoptères devant apporter une aide humanitaire, tandis qu’à Port-au-Prince, l’ONU a stocké des vivres pour répondre aux besoins de 1,1 million de personnes.
"Les agences de l'ONU sont sur le pied de guerre car elles craignent qu'au minimum un demi million de personnes soient affectées par cet ouragan", a-t-elle ajouté à l'AFP, relevant que ce chiffre pourrait s'avérer nettement supérieur étant donné le nombre de déplacés toujours dans les camps.
L'Organisation internationale des migrations (OIM) estime ainsi que les vents violents ainsi que les fortes pluies que devraient provoquer Tomas menacent les 1,3 million de personnes déplacées dans le pays depuis le séisme qui a dévasté la capitale Port-au-Prince et ses environs le 12 janvier.
La préoccupation pour ces personnes est d'autant plus forte qu'elles sont déjà exposées à une épidémie de choléra qui a fait près de 450 morts selon les autorités haïtiennes.
Ocha comme l'Organisation mondiale de la santé s'attendent à un augmentation du taux d'infection car les précipitations devraient augmenter le volume d'eau polluée.
"Les humanitaires ont essayé de se préparer du mieux possible mais gérer trois catastrophes ensemble, les conséquences du tremblement de terre, le choléra et maintenant l'ouragan représente un vrai défi", a insisté Mme Byrs.
Source Soleil pour Hait/AFP – Credit Photo AFP/NOAA