Des scientifiques américains s’alarment : la fonte accélérée de la couverture glaciaire de l’Antarticque occidental va entraîner une hausse encore plus rapide que prévu des océans.
Au mois d’août, c’est la fonte brutale de la banquise de l’Articque qui avait mis en émoi la communauté scientifique. Cette fois, l’inquiétude vient de l’Antarctique occidental dont la couverture de glace se dissout deux fois plus vite que prévu, si l’on en croit une étude américaine publiée dans la revue Nature Geoscience.
Que disent les auteurs de l’article en question ? que c’est à cet endroit précis du globe, que la terre se réchauffe le plus vite, avec une élévation de la température qui a atteint 2,4 degrés en un peu plus de 50 ans. Une hausse deux fois plus importante que ce qui avait été initialement prévu et surtout qui représente, sur la même période 1957-2011, trois fois la hausse moyenne à la surface du globe.
LA FONTE DE L’ANTARCTIQUE CONTRIBUE POUR 10 % À LA HAUSSE DES OCÉANS
Or aujourd’hui, la fonte de la couverture de glace de l’Antarctique occidental contribue déjà pour environ 10 % à la hausse globale des océans. Les chercheurs s’inquiètent donc de l’accélération enregistrée. D’autant que la couverture de l’Antarticque forme une énorme masse de glace d’une épaisseur de 4 kilomètres par endroits. « Nos relevés suggèrent que le réchauffement estival continu en Antarctique occidental pourrait perturber l’équilibre de surface de la couverture de glace, ce qui fait que la région pourrait contribuer encore davantage à la hausse globale du niveau des océans », note l’un des chercheurs, David Bromwich, du Byrd Polar Research Center.
DE NOMBREUSES VILLES CÔTIÈRES MENACÉES
Pour les scientifiques, il s’agit là d’une menace majeure pour de nombreuses villes côtières dans les décennies à venir. Si les résultats ne sont pas ceux prévus, c’est que les relevés de la station Byrd, établie en 1957 dans le centre de l’Antarctique occidental, étaient incomplets. David Bromwich et des chercheurs provenant de divers instituts de recherche américains ont utilisé différentes sources pour compléter les trous dans les relevés et corrigé des erreurs de calibrage.
La Croix avec AFP