Samedi matin, je me trouvais (Nicole DI MEO) avec la plupart d’entres vous à la marche blancheAMP en hommage à Pascal. Si j’interviens, pour la première fois personnellement sur Facebook et le portail sxminfos.net, c’est que j’ai été témoin de scènes difficiles à accepter.
La violence, les viols, les agressions ne sont pas le fait de personnes SDF que nous connaissons et dont nous nous occupons à notre délégation, pour autant, je ne prétends pas non plus qu’elles ne volent pas……
Les SDF dérangent, ils nous mettent mal à l’aise, ils nous renvoient à notre impuissance à les aider, car c’est bien de cela qu’il s’agit..
Si je comprends votre réactions vis à vis d’eux, les personnes qui ont massacrés Pascal n’étaient pas des SDF, comme ceux qui ont été volés et tirés sur cette maman et ses deux enfants.
Je connais bien cette population qui arrive souvent chez nous après des ruptures, de pertes de travail, de maladie ou simplement par choix de vie.
Notre travail consiste à les réadapter à la vie sociale, leur trouver du travail avant qu’ils ne glissent sur la pente de la drogue. Leur donner la possibilité de retourner dans leur famille. Dernièrement, un de nos usagers SDF s’est fait massacrer côté hollandais….un jeune espagnol, gentil comme tout qui avait eu le malheur de penser qu’à Saint Martin il pourrait mieux vivre !
Nous connaissons la violence à la délégation de la croix rouge par des personnes connues de la gendarmerie. Ces personnes sont SDF depuis DES ANNEES. Je me suis faite moi même agressée par l’une d’elles jusqu’à ce que la Collectivité prenne des dispositions.
Mon cri aujourd’hui est QUE POUVONS NOUS FAIRE POUR EUX! qu’elles structures peuvent les accueuillir, les soigner, leur donner les moyens de les désintoxiquer, ou peuvent ils être pris complètement en charge médicalement, car c’est bien de ça que je vous parle, de soins !
Il y a un malaise à St Martin, sur ces jeunes délinquants qui trainent, la journée, la nuit dans les quartiers comme Concordia, Agrément ou St James et qui nous empêchent de vivre notre quotidien, comme pour une femme seule de se demander ou elle garera sa voiture avant d’en sortir…..
Oui que pouvons nous faire devant cette misère que notre délégation vis au quotidien et à laquelle nous n’avons aucune solution à proposer. Nous savons aussi qu’il y en aura de plus en plus de ces jeunes qui débarqueront dans notre Ile, au début pour se dire qu’au soleil tout y est plus facile et ensuite, parce qu’il y a des ‘”Patrons” malhonnêtes, qui ne déclarent pas, ne payent pas les garderont dans cette précarité…
Demandons nous ce que nous pouvons faire pour ces jeunes qui n’ont plus de repères, à ces mêmes parents qui ont perdus pieds face à leurs enfants devenus violents, ne peut on pas dans les quartiers, ouvrir un terrain de jeux, y mettre un médiateur qui pourra intervenir si besoin est auprès de ces jeunes, faire des séances d’éducation civile dans les écoles ?
Au delà de notre colère, bien justifiée, attention de ne pas nous tromper de cible et faire du mal à ceux qui souffrent déjà au delà de l’immaginable !
Votre bien dévouée
Nicole DI MEO
Présidente de la Délégation Croix rouge française – St Martin