St-Martin – Courrier aux autorités locales et métropolitaines
Je vous contacte dans le but de vous demander de faire paraître un courrier que j’ai adressé aux autorités locales et métropolitaines afin de dénoncer la façon dont a été menée une enquête concernant un cambriolage dont j’ai été victime. En effet, l’auteur présumé n’a été entendu et mis en garde à vue qu’1an et 3 mois après les faits, s’agissant d’un ancien gendarme.
Les faits sont troublants et inadmissibles.
“Une citoyenne de Saint-Martin”
Ci-dessous, le courrier adressé aux autorités locales et métropolitaines de la personne nous ayant contacté pour diffusion:
Saint Martin le 1er Juin 2012
Messieurs,
C’est avec respect que je m’adresse à vous aujourd’hui, n’ayant plus aucun espoir que mon « affaire » puisse obtenir une suite favorable, mais uniquement dans le but déterminé de dénoncer ouvertement la façon dont ce dossier a été traité par la Gendarmerie de Saint Martin d’une part, et de Guadeloupe ensuite.
L’affaire débute le 7 janvier 2011, date à laquelle j’ai été victime d’un cambriolage où m’ont été dérobés la totalité de mes souvenirs de famille et biens précieux, et pour lequel j’ai immédiatement déposé plainte.
Suite aux faits, ayant repris mes esprits, j’ai écrit à Monsieur le Procureur de Saint Martin le 15 février 2011 l’informant de mes doutes quant au déroulement étrange des faits, et accusant mon ex « compagnon » d’en être l’investigateur. Cependant, je n’ai reçu aucune réponse à ce courrier. Je l’ai donc renvoyé en recommandé avec accusé de réception le 5 avril 2011.
Parallèlement, mon ex « compagnon », avec qui j’étais définitivement séparée, tentait d’exercer des pressions en usant de chantage et me réclamant de l’argent pour subvenir à ses besoins. Je précise que notre relation était devenue compliquée peu de temps avant les faits car j’avais découvert que ce dernier avait accumulé des dettes à mon insu. Je me suis alors rendue à la Gendarmerie de Marigot une première fois le 6 mai 2011 afin de dénoncer son harcèlement, où l’on m’a indiqué que le nécessaire serait fait afin qu’il me laisse en paix. Cependant, ça n’a pas été le cas, et je me suis résolue à porter plainte contre lui le 15 juillet 2011.
Dans l’attente des suites données au dossier, j’ai enfin été convoquée par la Brigade de recherche de Pointe à Pitre, chargée du dossier, en janvier 2012, soit un an après les faits. Je suis restée près de quatre heures dans ce bureau exigu où les gendarmes m’ont posé toutes sortes de questions, parfois très intimes. Le but semblait être clairement de me déstabiliser. J’étais apparemment dans leurs esprits, non pas victime, mais bien accusatrice probablement affabulatrice!
L’imprimante ne fonctionnant pas ce jour-là (?), je n’ai pas pu signer immédiatement le procès verbal, et ai donc du revenir à 19 heures. J’ai pris soin de me relire, ai dû faire rectifier nombre d’erreurs ou de paroles déformées, et ai fini par céder à l’agacement et la fatigue. Les gendarmes m’ont indiqué que l’auteur présumé serait auditionné, ainsi que ses proches et les nombreux témoins possibles, ce qui n’avait pas été fait auparavant. Pour l’anecdote, je n’ai pas pu m’absenter pour une pause déjeuner, mais on m’a accordé de fumer quelques cigarettes.
Je n’avais alors plus qu’à attendre d’être tenue informée…
Enfin, au mois de mars suivant, donc près de deux mois après ma convocation, j’ai de nouveau été contactée par la brigade de recherche de Pointe à Pitre, qui ne pouvait me recevoir que le jour même ou le lendemain… Je me suis donc rendue « à disposition », pour m’entendre dire que l’auteur avait été mis en garde à vue quelques jours auparavant, et qu’une perquisition avait été faite à son domicile (uniquement dans la chambre d’une villa en collocation qu’il occupait depuis peu), ceci un an et deux mois après les faits, et deux mois après mon audition, celle de son entourage et des témoins…
Evidemment, aucun élément n’aurait été retrouvé, hormis une montre qu’il avait déclaré volée lors des faits, et que l’on me demandait de reconnaître formellement après tout ce temps, sachant que j’en étais incapable!!! Le seul « détail » n’était donc pas une preuve vu mon incertitude! J’étais donc responsable de cette impossibilité d’apporter des éléments nécessaires…
Cependant, d’autres éléments bien plus probants à mes yeux n’ont pas été exploités, notamment l’absence de trace autour du coffre-fort ôté du mur sans le moindre dégât, et de toute évidence dévissé de l’intérieur (sachant que mon ex « compagnon » était le seul à posséder une clef à part moi)… Je précise avoir demandé à plusieurs reprises de voir les photos de l’emplacement du coffre-fort prises par les enquêteurs juste après les faits afin de les confronter à l’évidence, mais j’ai obtenu pour toute réponse que cet élément resterait un « mystère »! Concernant les relevés d’empreintes, j’ai tout de même réussi à savoir qu’il n’y avait que celles de mon ex « compagnon » sur les interrupteurs, objets déplacés, tiroirs ouverts, bref sur tous les endroits qui avaient été touchés lors du cambriolage… Finalement, on m’a conseillée de « passer à autre chose »…
Mais « le clou du spectacle » reste à venir! En effet, pour conclusion, les gendarmes m’ont « confié » que l’auteur présumé avait « juré sur la tête de sa mère » qu’il n’était pas coupable, ce qui, à leurs yeux, semblait un élément essentiel qui le mettait hors de cause, l’un d’eux ajoutant que si lui jurait sur la tête de son père décédé, il ne pouvait mentir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quels commentaires pourrais-je donc ajouter…?
Quelques jours après, je recevais un message sur mon répondeur du gendarme chargé de l’affaire m’indiquant qu’il n’y aurait pas de suite.
Ceci étant, ayant tenté de me discréditer en enquêtant sur ma vie personnelle, et notamment en allant voir, à mon insu, un ami que j’avais côtoyé pendant quelques semaines durant l’année qui avait suivi les faits, rien ni personne ne pouvait faire croire à un quelconque syndrome paranoïaque de ma part. Les gendarmes se sont donc sentis obligés de procéder à la mise en garde à vue et à la perquisition, mais en prenant soin de laisser passer suffisamment de temps afin que celui-ci ne laisse pas la moindre preuve pouvant l’inculper.
Enfin, j’ajoute que l’auteur présumé est un ancien gendarme ayant exercé à Saint Martin mais ayant quitté la Gendarmerie afin de prendre sa retraite anticipée. Ses supérieurs de l’époque ont-ils été interrogés quant aux agissements de ce dernier lorsqu’il était en poste???
Je vous laisse le plaisir de consulter l’entier dossier pour constater l’ensemble des éléments que j’ai volontairement écartés ici afin de vous épargner un roman, dossier auquel je n’ai pas accès sans l’intervention d’un avocat, c’est-à-dire en déboursant des frais ou effectuant des procédures souvent vaines pour l’obtention d’un avoué commis d’office (à Saint Martin en tous cas).
Bien respectueusement,
EB