Barak Obama décrète l’état de catastrophe majeur dans l’état de New York, Air france annule ses vols sur New York et Washington, 13 morts selon un bilan provisoire, paralysie de la côte Est des Etats-Unis . Bref, une situation “terrible” frappe le pays redresseur de tords de la planète, médiatisé hors norme par les média du monde entier qui découvrent qu’un ouragan même “mineur” fait des dégâts.
Ce constat pour rappeler que lorsque Sandy est arrivé sur les caraïbes, on pouvait difficilement prévoir s’il ferait des victimes, si le peuple Haïtien , entassé en partie dans des tentes allait survivre aux lois de mère nature.
Les médias n’avaient pas fait tourner les rotatives plus d’afin de vendre la misère humaine au peuple voyeur, pourtant, le nombre de victimes aurait du faire jouir quelques rédacteurs en chef.
Chaque fois qu’un ouragan s’approche dangereusement des côtes américaines, c’est le même scénario. Les TV s’emparent du sujet, des types en costard cravate s’improvisent spécialistes des phénomènes météo, jusqu’a pour certains déclarer des montagnes de conneries comme celui d’hier soir sur CNN qui déclare : ” Au coeur de SANDY, les vents atteignent plus de 800 km/h, c’est un véritable monstre qui arrive sur New York”. Vous l’aurez compris, pour ce journaleux en herbe, un ouragan est TRES TRES dangereux, surtout quand il arrive sur les USA. Delà à affirmer des vents de 800 km/h à l’intérieur du phénomène!!! Pourtant, cet Ouragan de catégorie 1 est bien insignifiant en comparaison d’autres qui arrachent la vie dans les caraïbes à d’autres moments.
Les médias l’ont démontré il y a seulement quelques jours, lorsque SANDY quittait Haïti en laissant derrière lui une signature peut glorieuse avec plus de morts réels et proportionnellement bien plus important que les malheureux 13 américains.
Bien sur que cela soit terrible pour les familles lorsque la nature démontre sa force, sa loi dans ce monde moderne où elle est souvent prise comme vache à lait. Bien sur que cela soit malheureux lorsqu’une vie est arrachée, au hasard, frappant n’importe qui, sans sélection d’un statut social ou familial. Cependant, l’indécence de ceux-ci devient insupportable quand les rédactions du monde entier matraquent les cervelles à coup de flash spéciaux parce qu’il s’agit des USA !
Ou étaient-ils lorsque SANDY a quitté Haïti ? Cuba ? Les îles des caraïbes ne sont pas que des cartes postales pour des touristes fortunés. Des peuples y vivent aussi et aurait bien besoin parfois d’êtres entendu quand un malheur les frappes. Pas seulement pour montrer à l’écran des gosses écrasés sous les décombres de l’immeuble qu’il vient de prendre sur la tète ou pas seulement quand les pluies torrentielles ont emporté maisons et habitants au fond de la vallée.
La responsabilité des Médias est engagée quand celle-ci n’est capable de “buzz” que lorsque des pays comme les USA sont en difficulté alors que des peuples crèvent sans rien dire sur les cailloux perdus en mer des caraïbes et d’ailleurs.
Ce monde moderne qui est capable de prouesses dans ces films à gros budget est en fait bien peu armé contre la nature, encore moins contre les voyeurs qui ont des ressources inépuisables dans le business de l’info.
F.L.