AIDES Saint Martin s’indigne des prises de positions des élus locaux concernant le Mariage pour Tous
Il a été écrit que cette loi allait à l’encontre de l’éthique religieuse et morale.
AIDES rappelle que la République Française est un état laïc et que l’Eglise est donc séparée de l’Etat depuis la loi du 9 décembre1905. Le législateur élabore et vote la loi en totale indépendance par rapport aux représentant-e-s des différents cultes. C’est du mariage civil dont il est question ici. L’évolution du mariage religieux ne dépendra que des institutions religieuses concernées.
Quant à la morale, tout cela relève de la manipulation par la peur et des fantasmes, fantasmes par ailleurs déjà exprimés lors des débats sur le Pacs.
Concernant l’équilibre de l’enfant, d’après le journal Le Monde, 70 articles scientifiques consacrés au développement de l’enfant dans les familles homoparentales n’ont pas montré de différences significatives entre les enfants élevé-e-s dans des familles homoparentales et les autres, et en particulier aucun impact sur l’orientation sexuelle : évidemment, on ne devient pas homosexuel quand on est élevé par des homosexuels (le)s ! Sinon les hétérosexuels n’auraient que des enfants hétérosexuels… Les enfants élevés par des couples homosexuels ne souffrent pas de l’homosexualité de leurs parents, mais de l’homophobie de celles et ceux qui, à l’école ou ailleurs, cherchent à les stigmatiser. Ce dont les enfants ont besoin, c’est de parents qui les aiment et prennent soin d’eux, deux caractéristiques qui ne sont pas liées à l’orientation sexuelle des parents fort heureusement.
AIDES réfute les arguments invoquant les « traditions locales » et « historiques » car toute sexualité minoritaire est par définition perçue comme minoritaire et niée par la majorité comme faisant partie de ses traditions. Seul l’aveuglement volontaire permet de croire qu’il n’y a pas ou pas eu d’homosexualité dans toutes les sociétés humaines. L’homophobie latente tend à une conception hiérarchisée des orientations sexuelles. Considérer que les couples homo et hétéro ne doivent pas être traités de façon égale est une reconnaissance implicite de cette hiérarchie.
L’inégalité devant la loi rappelle chaque jour aux jeunes LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans) que l’Etat les considère comme des sous-citoyens.
Selon L’ONUSIDA, la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle accroît le risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH. La stigmatisation contre les homosexuels peut conduire à un accès limité aux services de santé et à la non-réalisation des objectifs des programmes de santé.
Les arguments exposés par la motion des élus de Saint-Martin ne font qu’exclure les HSH (Hommes ayant des Relations sexuelles avec des Hommes) du statut de membres à part entière de la société.
AIDES invite donc toutes les personnes qui se sentent rejetées en raison de leur orientation sexuelle, leur sérologie, leur origine… à se mobiliser à ses côtés pour que l’égalité pour tous devienne une réalité.
L’ensemble des militants de AIDES Saint Martin