Malgré les 6000 policiers que le gouvernement a mobilisé pour canaliser les festivaliers et prévenir les éventuels débordements dans la capitale Port-au-Prince, la ferveur et la frénésie qui peut parfois gagner les foules de plusieurs dizaines de millier de personnes auront eu raison des vœux de modération prononcés lors de l’ouverture par le premier ministre, Laurent Lamothe.
Ce déploiement important de forces de l’ordre trouve sans aucun doute sa justification dans ce que les bilans des précédentes éditions du carnaval des fleurs ont déjà affiché des chiffres alarmants.
AlterPresse souligne une conjonction dans la planification de la date de l’évènement qui semble avoir heurté certaines sensibilités : le carnaval des fleurs a été lancé le jour du 98e anniversaire du premier débarquement des marines américains en Haïti qu’ils occuperont 19 ans. Face à cette invasion et dans la mesure où Haïti ne pouvait raisonnablement espérer faire face à la puissance américaine, ce sont les écrivains et les artistes qui ont continué le combat avec leurs plumes et leurs pinceaux.
Ce sont les descendant intellectuels de ces mêmes artistes qui ont signé une pétition pour solliciter des autorités que le carnaval des fleurs trouve sa place à une autre date.