Saint-Martin : prévention et sensibilisation dans le cadre des vols à main armée
A l’invitation du Préfet, du Vice-Procureur et du Commandant de gendarmerie, les socio-professionnels ont pu pendant une heure trente assister à un exposé les sensibilisant aux mesures préventives et à la conduite à adopter en cas de VAMA.
La démarche est récurrente de la part des autorités sur un territoire où ce type d’agression fluctue avec les saisons, mais semble néanmoins largement motivée par le braquage de la BFC d’Howell Center ainsi que d’un cabinet d’assurance.
Une trentaine de socio-professionnels, le Sénateur Louis-Constant Fleming, la Présidente Aline Hanson et quelques élus avaient fait le déplacement et se sont vus sensibilisés aux méthodes en vogue actuellement chez les malfrats.
En effet, si les larcins étaient généralement commis avec l’appui de deux roues, aujourd’hui les voitures sont aussi utilisées.
L’adjudant Malfin, référent sureté, a donc indiqué à l’assistance quelles étaient les mesures à prendre pour minimiser les risques de VAMA ainsi que la conduite à adopter en cas de VAMA.
Pour ceux qui n’auraient pas pu assister à cette réunion, toutes les informations sont contenues dans le dépliant ci-après :
Quelques questions ont pu monter de la salle où naturellement on pouvait trouver un certain nombre de personnes ayant été victimes de VAMA.
Michel Vogel, président de la FIPCOM, notait que ce dont souffrait surtout cette jeunesse et qui la pousse trop souvent vers la délinquance est le manque d’éducation, la capitulation des parents et qu’aujourd’hui, le travail était sans aucun doute à faire en amont : éduquer les parents à être des parents.
George Gumbs, Président du CESC, témoignait lui du fait qu’il avait le jour même suivi un jeune chauffard en scooter, sans casque et sur une roue qui n’avait pas hésité à passer devant les gendarmes pourtant présents. Du point de vue des forces de l’ordre, l’action sur les scooters est intense même si elle ne peut se faire dans n’importe quelles conditions. En effet, les jeunes “pilotes” ont tendance à prendre la fuite, mettant leur vie en danger ainsi que celle des autres usagers de la route (et des trottoirs) et dans certains environnement, l’interpellation peut prendre une ampleur difficile à maitriser quand on sait à quelle vitesse les attroupements se forment.
Enfin, René Mathon, Président de l’Association des Commerçants de Marigot, qui il y a quelques mois subissait une attaque à main armée dans sa boutique, faisait remarquer qu’il serait opportun que la Police dite “territoriale” se donne les moyens d’intervenir aussi auprès de ces jeunes puisqu’ils n’ont pas la barrière de la langue et que dans la mesure où cette police est locale, elle ne jouit pas de la même “image” que la gendarmerie.
Une réunion d’information et de sensibilisation qui permettra peut être de limiter les impacts de ces VAMA sur le moral des socio-professionnel et des commerçants sans parler de celui qui est infligé à l’image touristique de la destination Saint-Martin chaque fois que la presse fait manchette. Une question nous vient sans doute opportunément : qu’est devenue la campagne de restitution volontaire d’arme promise suite au drame du Fish Day…