SEMSAMAR : pourquoi les travaux liés à la construction des 142 habitations sont-ils stoppés ?
La SEMSAMAR contrainte de stopper la construction de 142 logements à Spring Concordia
Le programme de construction de logements de la SEMSAMAR à Spring Concordia comprend 92 logements locatifs sociaux (LLS), 30 logements sociaux en accession différée (LAD) et un programme de 20 logements en promotion.
Les difficultés de réalisation de ce projet débutent en 2011.
En février 2011, en effet, l’Etat met en demeure la SEMSAMAR d’arrêter le chantier des 142 LLS pour se mettre en conformité avec la loi sur l’Eau.
Cet arrêt de chantier demande à ce que soit déposé :
– Une demande d’autorisation de défrichement
– Une demande d’autorisation au titre « de la Loi sur l’Eau » portant sur le projet des 142 logements, mais également sur le lotissement de l’Arboretum (dont l’aménagement date pourtant de 2006 !), et sur les futurs secteurs d’aménagement prévus par la SEMSAMAR (en cours d’étude).
La SEMSAMAR arrête alors les travaux de terrassement en cours sur l’opération des 142 logements, puis engage plusieurs séances de travail avec les services de l’Etat pour rechercher une solution adéquate :
– répondant aux contraintes réglementaires,
– ne pénalisant pas les entreprises qui travaillent sur le chantier,
– et qui lève tous les blocages.
Par la suite, durant plus d’un an et demi, la SEMSAMAR réalise l’ensemble des dossiers demandés et les transmet aux services de l’Etat.
En l’absence de réponse des services de l’Etat, ou en raison de réponses partielles, après s’être assuré que le chantier des 142 Logements respectait désormais toutes les contraintes réglementaires exigées, la SEMSAMAR a informé la Préfecture du redémarrage des travaux en septembre 2012.
D’octobre 2012 à début 2013, l’Etat interpelle à nouveau régulièrement la SEMSAMAR sur le chantier des 142 logements à propos de questions techniques. Le chantier redémarre tout de même mais au ralenti.
Malgré toutes ces tracasseries administratives, la SEMSAMAR met tout en œuvre pour poursuivre ce chantier, par ailleurs techniquement difficile. A ce jour, les terrassements sont achevés. Les murs de soutènement sont réalisés en partie.
Il apparaît toutefois que les retards accumulés et l’ampleur des travaux de modification non prévus dans le projet initial imposent un recadrage en profondeur de l’opération. Il faut relancer certains appels d’offre et recalculer les coûts.
Ce recadrage conclut à un coût d’opération qui a considérablement augmenté. L’opération n’est donc plus réalisable en l’état. A titre d’exemple, le coût des travaux de VRD subit une augmentation de l’ordre de 4 millions d’euros qui représente environ 20% du coût final de cette opération ! Etant donné qu’il s’agit de logements sociaux, ces surcoûts ne pourront pas être répercutés sur le prix des loyers.
La SEMSAMAR a donc été contrainte de stopper l’opération et de travailler à l’étude de nouveaux projets compatibles avec les surcoûts imposés. Cet arrêt d’un chantier majeur de Saint-Martin est évidemment un coup très dur pour toutes les entreprises du BTP qui travaillaient ou devaient travailler sur ce chantier.