Pour preuve cet article publié hier, vendredi 27 septembre, sur un site d’information national et dont nous vous livrons quelques extraits relatifs à la Guadeloupe et à la Martinique, écrit par un fonctionnaire d’état :
“Il faut savoir qu’à quelques mouvements de l’Histoire près, la France aurait pu avoir quatre départements d’outre-mer dans les îles caraïbes ; il aurait suffi que la Grande-Bretagne ne nous prenne pas la Dominique et Sainte-Lucie, voisines de la Martinique et de la Guadeloupe, au cours des guerres du 18ème siècle et de l’Empire pour que deux collectivités d’outre-mer se rajoutent aux charges françaises ; il en est allé différemment, les îles anglophones, devenues indépendantes sont pauvres, la Martinique et la Guadeloupe ne le sont pas.
Alors que les riches “Béké”, descendants des colons européens auraient été favorables à une indépendance ouverte sur les Etats-Unis, la gauche imposa l’assimilation aux structures françaises, porteuse d’avantages sociaux pour les salariés antillais.
Le mal-être est une donnée constante des deux dom.
Parmi ceux qui ont un emploi, un tiers appartient à la fonction publique, chiffre largement supérieur à celle de la France métropolitaine. (…) Ce qui n’empêche pas, selon le même rapport parlementaire, un absentéisme élevé et institutionnalisé : les administrations sont fermées les mercredi et vendredi après-midi et même le mardi après-midi pour l’administration fiscale…).
Or, les départements antillais ont bien voté en mai 2012 : François Hollande a obtenu 68,4% des voix en Martinique et 71,9% en Guadeloupe ; les quatre députés guadeloupéens sont de gauche ainsi que les quatre de Martinique (dont deux indépendantistes plus de principe que d’action). On comprend que le président de la République ait promis aux Antillais le maintien en niveau de l’ensemble des dispositifs de financement existant…
(NDLR : Que penser alors du cas de Saint-Martin dont les deux parlementaires sont UMP et la Présidente du Conseil Territorial de tendance de droite ?)
Les difficultés de deux Antilles françaises tiennent tout simplement au curieux projet qu’a eu la France de faire de terres caraïbes les pendants de l’Indre et Loire ou de la Meurthe et Moselle, alors même qu’à un ou deux territoires hollandais près, toutes les caraïbes ont pris leur indépendance. Tant que cette situation durera, et on ne voit pas comment elle pourrait ne pas durer, les Antillais n’ayant aucunement l’intention de rompre le lien avec la France, on ne s’en sortira pas ; la Martinique et la Guadeloupe connaîtront à intervalles récurrents des poussées de fièvre et des manifestations constantes de leur mal-être. Tout y est toujours de la faute de l’Etat, sans cesse brocardé par les organisations politiques et syndicales locales et jusqu’il y a peu, les préfets nommés en Guadeloupe n’y restaient pas un an…
Mais qu’est ce que ça peut bien faire à Hollande et à Ayrault si les résultats électoraux n’y changent pas d’orientation.”
Nous ne nierons pas que ce texte comporte des vérités … sur lesquelles nous vous laissons méditer à un moment où un groupe de socio professionnels s’organise pour se faire entendre de Paris.