Selon les premières estimations, le SPO (parti social-démocrate) du chancelier sortant recueillerait près de 27% des suffrages tandis que les conservateurs (OVP) rassembleraient un peu moins de 24%. Il s’agit des pires scores de ces deux partis depuis leur avènement en 1945, mais ceux-ci suffiront tout de même à leur assurer une majorité de 99 sièges sur les 183 que compte le Conseil national, la chambre basse du parlement autrichien.
L’équipe sortante pouvait pourtant s’appuyer sur un solide bilan économique et un taux de chômage plafonnant à moins de 5%, malgré plusieurs querelles internes qui ont handicapé la mise en oeuvre de réformes profondes.
L’autre fait marquant du scrutin autrichien tient la forte progression du principal parti d’extrême droite (FPÖ) qui obtiendrait entre 20,7 et 21,5%, soit une progression de 4 points par rapport au dernier suffrage (2008). Durant la campagne, les FPO a rejeté la politique européenne et prôné “l’amour du prochain, à condition qu’il soit autrichien” …
Ainsi, le pouvoir politique autrichien conserve une certaine stabilité. Pour autant, au-delà de ces résultats stricts, nous voyons ici d’autres données, qui ne vont pas dans un sens progressif, à méditer que nous invitions nos femmes et nos hommes politiques à méditer tant sur le plan local que national…