Cela ne surprend évidemment personne tant les Balkany sont coutumiers de ce genre d’affaires, pour lesquelles ils ont d’ailleurs déjà été condamnés : deux ans d’inéligibilité pour Monsieur, peines de prison avec sursis pour Monsieur et Madame pour prise illégale d’intérêt. Cette fois, ce sont des soupçons de détention de compte en Suisse (la liste des Helvètes Underground n’en finit plus de s’allonger) et d’emploi d’agents municipaux (encore ! ) pour leur compte personnel qui intéressent la police.
Au-delà des révélations autour des finances et des moeurs des époux Balkany, ceux-ci suscitent surtout notre intérêt puisqu’on les sait pratiquement saint-martinois. Souvenons nous qu’en 1995, après leur évincement de la Mairie de Levallois, ils avaient trouvé pied à terre ici et investi, notamment “on air”. Pas une année ne se passe d’ailleurs sans fête d’anniversaire aoûtienne sur le plage de Friar’s Bay avec les amis locaux de Patriiiiiiiccck ; sauf peut-être cette année… La faute à la crise… économique… ou judiciaire ?
Notre intérêt est encore plus vif lorsque l’on apprend que l’objet de la perquisition menée à la mairie de Levallois est de trouver des preuves relatives à l’utilisation d’un policier municipal comme chauffeur lors de récentes vacances sur notre belle île.
Et lorsque les investigations mentionnent Michel Perez, “ancien commerçant de Saint-Martin qui possède sur l’île plusieurs sociétés civiles immobilières” et qui est actuellement le directeur général adjoint de la Semarelp, l’organisme en charge de la gestion immobilière de la ville, nous sommes évidemment toute ouïe et amusés de constater que le spécialiste local du meuble est aussi un pro de l’immeuble.
Quoiqu’il en soit, l’affaire fait grand bruit sur la scène médiatique nationale, les époux Balkany étant des proches de Nicolas Sarkozy et des personnages médiatiques hauts en couleurs ; et l’image établie de Saint-Martin contribue de toute évidence au caractère sulfureux de l’affaire.
Mais si l’on transposait : quels sont ou pourraient être les effets de l’image des Balkany sur Saint-Martin ? Si l’office de tourisme disposait de créatifs et le pôle fiscal d’humour, nous pourrions envisager ici de belles campagnes de promotion de l’île… un territoire à l’autonomie fiscale, un petit paradis français au bout du monde, la “Petite Suisse des Caraïbes”… quel potentiel !