Si l’on s’accorde de manière générale à dire que calculer un PIB et un PIB par habitant à Saint‐Martin est un travail compliqué, la CCISM a toutefois insisté sur ses propres travaux en faveur du développement de l’observation économique et statistique. Elle a rappelé les conditions particulières de ce genre d’exercice, en particulier les flux migratoires et de marchandises difficiles à tracer, les transactions pluri‐monétaires (avec un taux de change défavorable à l’euro) ou encore la nature principalement sociale des investissements publics (contre des investissements plus productifs à Sint Maarten).
La CCISM a pu cependant livrer un certain nombre de détails sur la démographie des entreprises (de 2008 à aujourd’hui). Ces informations, dont on convient qu’elles doivent être affinées, contribuent à mieux définir les conditions de création de richesses à Saint‐Martin. Précisons que les deux méthodes utilisées par l’IEDOM pour évaluer cette richesse prennent en compte la productivité du travail et le volume des importations. Pour autant les aspects qualitatifs n’ont pas été ignorés au cours de la discussion : la CCISM a rappelé l’intérêt à développer d’autres offres touristiques et à explorer de nouveaux secteurs à grande valeur ajoutée (énergie renouvelable, gestion des déchets, technologies de l’information et de la communication,…).
Cette mission coïncide avec le coeur des travaux en cours relatifs à la prochaine Programmation 2014‐2020 des Fonds Européens. L’évaluation réelle du PIB est un des éléments clés de cette programmation.