11 morts et aucun survivants dans le crash d’un Pilatus Porter provenant de la Dropzone du Para Club de Namur à réveillé chez moi de grands souvenirs d’une époque ou je volais sur ce type de machine, associée de ce fait d’une grande tristesse pour ces passionnés de chute libre.
Une aile arrachée:
Des témoins ont vu l’avion perdre son aile, probablement lié à une ressource trop importante et s’écraser presque immédiatement après, tuant tous les occupants qui se trouvaient à bord dont le pilote de l’appareil.
Je parle de “ressource” puisque des témoins affirment qu’après un piqué prononcé, l’appareil aurait “remonté le nez” et qu’a ce moment précis, l’aile droite se serait arrachée. En effet, même si la structure particulière du “Pilatus” est d’une grande résistance, les marges techniques de navigabilité ne permettent pas de faire subir à la “cellule” des efforts brusques et trop importants. Cet appareil qui est motorisé par un puissant turbomoteur ; TP6 n’est pas pour autant un avion de voltige. Cependant, dans la configuration classique, le “Pilatus” a été conçu pour subir de fortes contraintes et la motorisation Pratt & Whitney lui donne de très bonnes performances. Il est capable de décoller et d’atterrir sur de très courtes distances et son atout majeur bien apprécié par les clubs de para, une capacité presque unique, est d’emmener très rapidement à l’altitude de largage les parachutistes.
La disposition des débris révèle des détails sordides sur le drame:
Les pompiers d’Eghezée et de Namur ont été envoyées sur place avec plusieurs SMUR ainsi que 6 ambulances. Cependant, à l’arrivée des pompiers, ceux ci ont rapidement constaté qu’il n’y aurait aucun survivant sur le site. L’appareil complétement disloqué sur une grande surface du champ et en feu n’a laissé aucun doute aux pompiers sur le drame qui venait d’avoir lieu. Les ambulances ont été rapidement rappelées.
Les constatations laissent à penser qu’au moins trois parachutistes ont essayé de sauter avant l’impact, sans succès. En effet, si l’avion est parti en vrille, la force centrifuge à certainement empêché ceux-ci de sauter. D’autre part, la chute d’un appareil est très rapide, le temps a de tout façon compromis la réactivité ou la possibilité de certains d’entre eux d’envisager l’extraction.
Alors, que c’est il passé ?
La question est évidement sur toutes les lèvres et la réponse passera par l’expertise de l’accident. Un spécialiste est déjà sur place et à commencé son travail d’investigation. Il faut savoir qu’a bord d’un appareil de type Pilatus, il n’y a pas d’enregistreur de vol comme l’on trouve maintenant sur tout avion commercial. Il faudra étudier les débris ainsi qu’entendre le plus de témoignages possible pour comprendre la chaine d’événements qui ont conduit a ce drame. L’analyse des registres de maintenance pourront aussi apporter des éléments de compréhension aux enquêteurs.
Un avion déjà accidenté:
C’est La Libre Belgique qui donne cette information. Cet avion s’était déja crashé en 2000 à Moorsel. Construit en 1969, il a connu des vies successives. Il a été d’abord immatriculé en Suisse où il a servi à la pulvérisation des cultures, puis volé pour la Croix Rouge, notamment en Angola. Immatriculé en Belgique en Février 1989, il volait depuis quelques années pour le Para Club de Namur.