Tout savoir de l’Economie Sociale et Solidaire :
Le Mois de l’Economie sociale et solidaire est une initiative des Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CRESS) qui vise à faire découvrir au plus grand nombre, pendant un mois, une autre manière d’entreprendre et de créer de l’activité dans les territoires. Ce Mois consacré à l’ESS a débuté nationalement hier avec un lancement assumé politiquement par Benoît Hamon et organisé par le Conseil national des chambres régionales de l’Economie sociale et solidaire (CNCRES).
Le Gouvernement n’est pas en reste dans sa volonté de soutien à ce pan nouveau (presque nouveau !) de l’économie puisqu’un projet de Loi a été présenté ce jour en Conseil des Ministres avec trois axes forts :
Le Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale (CNCRES) a été créé en juin 2004 à l’initiative des CRESS pour répondre à leur besoin de structuration en région et pour favoriser une meilleure reconnaissance de leurs actions au niveau national. Il a pour but d’animer, promouvoir, défendre et représenter les Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire.
L’Economie Sociale et Solidaire en quelques mots
L’économie sociale et solidaire (ESS) rassemble les entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profits. Acteur économique de poids, l’ESS représente 10 % du PIB et près de 10 % des emplois en France. On compte environ 200 000 entreprises et structures et 2,35 millions de salariés dans le secteur. (Source : Ministère de l’Economie et des Finances)
Les entreprises de l’ESS sont en France un acteur économique de premier plan. Elles emploient plus de 2,35 millions de salariés et distribuent chaque année plus de 50,5 milliards d’euros de masse salariale, soit environ 10 % de l’emploi salarié et de la masse salariale versée chaque année par les entreprises privées. A titre de comparaison, c’est 2,5 fois le poids de la masse salariale du secteur de l’hébergement et de la restauration et 1,5 fois plus d’emplois que le secteur de la construction.
Sur les dix dernières années, l’ESS a créé 440 000 emplois nouveaux, en croissance de 23%. Dans le même temps, l’ensemble de l’emploi privé n’augmentait que de 7 %.
Avec près de 600 000 emplois à renouveler d’ici 2020 en raison des départs en retraite, c’est un vivier d’emplois pour les 10 prochaines années.
Les effets de la crise se sont tout de même fait ressentir avec 26 000 emplois nets détruits dans les associations entre le 4e trimestre 2010 et le 2e trimestre 2011.
Les entreprises de l’ESS offrent des biens et services pour le plus grand nombre sans chercher à exclure les personnes les moins solvables. Loin d’être une économie de la marge, l’économie sociale occupe les premières places dans des secteurs essentiels :
Les entreprises de l’ESS innovent économiquement et socialement. Parmi quelques exemples d’innovations utiles socialement développées par les entreprises de l’ESS : l’aide à domicile des personnes fragiles, personnes âgées dépendantes, personnes handicapées, et pour les jeunes enfants fut inventée par les associations. Réunies au sein de réseaux, tels que l’UNA et l’ADMR, elles emploient plus de 200 000 salariés.
Les organisations de l’ESS, de part leur statut désintéressé, mobilisent plus de 14 millions de bénévoles de terrain, administrateurs, élus. Créatrices de lien social, elles sont l’expression du dynamisme de la société civile.
Dans les entreprises de l’ESS, les décisions sont prises localement. Elles développent des activités économiques, non délocalisables qui répondent aux besoins des territoires.
Elles contribuent à une meilleure répartition des centres de décision sur l’ensemble du territoire. En effet, 75 % des 100 plus importantes coopératives ont leur siège social implanté en région alors qu’inversement, plusde 90 % des 100 plus grosses entreprises françaises ont leur siège social en Ile-de-France.
D’après une étude de 2007, l’économie sociale représenterait plus de 11 millions d’emplois dans l’Union européenne (soit environ 6 % du total de l’emploi).