Encore une alerte au Tricastin. Le canal de Donzère-Montdragon dans lequel les réacteurs nucléaires puisent l’eau indispensable à leur refroidissement n’assure plus sa fonction. Engorgées par les boues véhiculées par les pluies de ces dernières 24 heures, les pompes se sont bloquées et le réacteur n°2 a donc du être arrêté en urgence. La suite est aléatoire et EDF, comme à l’accoutumé affirme qu’il n’y a pas de danger !
Encore une nouvelle situation de crise sur le site nucléaire du Tricastin et une menace nucléaire sur la Provence. Alors que la fuite de tritium radioactif entre les réacteurs 2 et 3 se poursuit sans que EDF ne soit en capacité d’identifier son origine et d’y mettre un terme et qu’une pompe a “explosé” la semaine passée en projetant des substance contaminées sur 3 travailleurs : ce sont les pluies qui menacent à présent l’ensemble de la centrale nucléaire.
Avec les fortes précipitations de ces derniers jours, les eaux du canal de Donzère-Mondragon se sont chargées en boue. Les pompes qui prélèvent l’eau du canal pour refroidir une partie des installations nucléaires n’ont donc plus pu fonctionner normalement, le liquide de refroidissement devenant visqueux et les pompes incapables de pomper. Bloquées par des sédiments et des détritus diverses les grilles de protection de la prise d’eau des pompes empêchent en plus le pompage de l’eau indispensable au refroidissement des réacteurs pour éviter leur explosion. Le réacteur 2 s’est mis en alerte d’urgence et son arrêt automatique s’est enclenché à la suite de cette perte de refroidissement.
L’état des 3 autres réacteurs nucléaires est inconnu et nécessite de sérieux contrôle par EDF dans une situation plus que tendue. Quelles vont être les interventions techniques possibles ? pour déblayer les grilles : un bateau de dragage qui va en plus remuer les sédiments contaminés ? l’envoie de plongeurs-suicide pour dégager les grilles de prise d’eau alors que des fuites radioactives se poursuivent depuis près de 3 mois ? et pour évacuer le trop plein de chaleur et d’énergie accumuler ? : balancer dans l’atmosphère la vapeur portée à un haut degré de chaleur? et comment relancer les pompes peut-être engorgées de boues ? la sagesse et la seule mesure technique durable n’est-elle pas l’arrêt des 4 réacteurs à bout de souffle dont l’un est criblé de fissures menaçantes ?
En pleine nuit, un geyser de vapeur d’eau de près de 100 m de haut, s’échappe du bâtiment de la centrale nucléaire du Tricastin. Le surplus d’énergie nucléaire produite ne pouvant être évacuée et la surchauffe des installations en cours contraignent à des lâchers en toute urgence afin de pouvoir relancer éventuellement le réacteur nucléaire en situation précaire.
A cette heure (24/10/2013 – 22h30), alors que l’ASN n’a toujours pas répondu à la mise en demeure du 25 septembre dernier que lui a adressé le CAN84 au sujet de la fuite de radioactivité, la menace de perte de contrôle par EDF de ses installations est loin d’être évacuée.
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