C’est au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, que la police aurait fait usage d’armes à feu pour disperser des manifestants qui réclamaient la démission de M. Martelly. Il est notamment reprocher à celui-ci de ne pas être à la hauteur de la reconstruction du pays et de négliger en cela les conditions de vie de beaucoup d’Haïtiens. Pour canaliser et maîtriser ces manifestations, la police et la Minustah avaient été largement mobilisées.
Les gaz lacrymogènes étaient de rigueur à Port-au-Prince où des étudiants instrumentalisés n’ont pas hésité à affronter la police. On estime dans la capitale haïtienne à 10 000 le nombre de ces manifestants. Les forces de l’ordre se sont retrouvées en difficulté encore à Pétion-Ville lorsque les manifestants ont vu des groupes de partisans du Président Martelly venir à leur rencontre avec la volonté d’en découdre.
Le Président Michel Martelly a lancé depuis Cap Haïtien, où il était en déplacement pour commémorer la guerre d’indépendance d’Haïti, un appel au calme. Toutefois et au regard des fléaux auxquels sont exposés bon nombre d’haïtiens, il est difficile de penser que cet appel soit suivi de conséquences réelles.
En fonction depuis mai 2011, le Président Michel Martelly est en proie à de vives critiques et sa mandature subit les assauts réguliers de la rue avec une fréquence de plus en plus importante.
Rappelons ici que dans le rapport “Doing business 2014” de la Banque Mondiale, Haïti est classée en 183ème position dans la rubrique “création d’entreprise”, en 170ème pour la “protection des investisseurs”, 138ème pour “l’enregistrement des propriétés” et 165ème pour “l’obtention d’un crédit”.