Civisme. Jusqu’où ira-t-on dans le traitement anti-nature de Saint-Martin, de ses paysages et de son environnement ?
Episode 2 de cette petite série sur le cadre de vie et la mise à l’épreuve que lui impose l’incivisme, vous trouverez ci-après une nouvelle galerie photos de Christian Tesson toute dévolue aux décharges sauvages, dépôts de gravas et autres ordures, poubelles déversant leurs trop-pleins etc… qui feront bientôt le renom de la destination Saint-Martin.
Ce qu’il faut savoir c’est que la plupart des études liées aux décharges sauvages révèlent la même chose : au départ, rien de bien traumatisant pour l’environnement ou le paysage, juste un riverain qui ne sait quoi faire de ses déchets verts et qui les dépose discrètement (ou moins, tant c’est une pratique coutumière). Le riverain suivant verra ce petit tas de déchets et plutôt que d’en créer un second, viendra abonder le premier. Le troisième s’autorisera sur le même “spot” des déchets d’une autre nature, encombrant ou gravas… et de fil en aiguille ce sont quelques mètres cube qui se constitueront et seront régulièrement alimentés.
Encore une fois, sur le principe législatif du “pollueur-payeur”, ce n’est pas à la collectivité d’enlever ces verrues créées par le citoyen mais bien aux forces de l’ordres de faire en sorte que ces contrevenants soient sanctionnés. D’autant que la plupart des espaces à Saint-Martin sont privés, ces décharges sauvages sont donc ou le fruit du comportement du propriétaire ou celui de lambdas sans gêne.
Dans le cas des espaces réservés au dépôt des ordures ménagères, les aberrations dont nous sommes toutes et tous régulièrement témoins, ces bacs pleins mais qui continuent à accueillir des déchets, le non respect des heures de dépôt, l’amoncellement de tous types d’ordures en marge de ces espaces réservés etc, sont malheureusement le fruit de personnes qui vous jureront la main sur le cœur que personne plus qu’eux n’a conscience de la fragilité et de l’image de Saint-Martin.
A l’approche de Noël, un petit sursaut citoyen serait bienvenu pour qu’après l’ouverture des cadeaux, emballages et rubans ne viennent pas joncher les rues et abords des locaux à poubelles qui ne manqueront pas de déborder allègrement.
Avec autant de témoignages qui ne plaident pas en faveur d’un niveau de conscience collective suffisamment élevé pour que l’on puisse estimer l’environnement et le cadre de vie au cœur des préoccupations de nos concitoyens, le tri sélectif n’est pas pour demain !
Certaines collectivités se sont dotées de services spécialisés qui analysent les détritus déposés dans des lieux inappropriés pour pouvoir ensuite verbaliser ceux qui aujourd’hui encore pensent que l’environnement peut absorber leur manque d’éducation. Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne de prérogatives dévolues aux Maire et donc de fait et par extension, aux Présidents de Collectivité d’Outremer régies par l’article 74 : dechets_sauvages_procedure.pdf (286,1 KiB, 11 526 hits)