Politique. 10 Commandements à l’attention des élus
Nous ne résistons pas à l’envie de vous faire partager une de nos lectures internautiques du jour issue de Atlantico, excellent modèle de site participatif. Cet article écrit par Denis Jacquet, Président de “Parrainer la Croissance”, résonne localement dans nos esprits d’électeurs en quête de signes de renouvellement d’une classe politique, pourtant déjà dans les starting blocks pour les prochaines échéances électorales.
Et si les politiques pouvaient encore quelque chose pour l’économie… 10 commandements pour qu’ils se renouvellent
Voilà les 10 commandements que les hommes politiques du 21ème siècle devraient suivre selon les entrepreneurs.
La nature était mieux faite avant. Les cycles de l’évolution garantissaient la disparition de certaines espèces. Ces espèces n’étaient plus adaptées, trop lourdes pour permettre une évolution notable ou encore trop dangereuses pour garantir à l’homme une chance de survie. Leur taille, leur poids, leurs habitudes crasses, rien dans leur existence ne permettait de déceler en quoi leur maintien serait utile à leur environnement.
Les plus intelligents utilisaient leur QI à des fins violentes, voire dommageables. Ils devaient disparaître.
Ces dinosaures, au 21ème siècle en France, portent un nom : les politiques. Des animaux créés pour un but mais qui l’ont oublié. Une race qui se reproduit et préserve ses territoires pour sa seule survie. Une espèce qui se reconnaît à sa provenance, interdit l’oxygène aux intrus et lutte pour en garder l’essentiel pour soi. Trop lourds, trop peu soucieux du bien de la nation qui pèse bien peu face à leur souhait d’exister, ils vivent des sacrifices des autres en se préservant surtout d’en faire eux-mêmes, se sont persuadés que l’Etat c’était eux et qu’être un homme d’Etat consistait à servir leur destinée.
La nature n’étant plus dotée de cycles salvateurs ni de nettoyeurs naturels, nous devons traîner ces boulets qui nous handicapent mais leur réserver les places handicapés. Que faire pour qu’une ère de trop grand chaud ou froid puisse passer à la trappe du souvenir ceux qui nous maintiennent en arrière faute du courage nécessaire pour réformer, du courage de dire la vérité, du courage de faire des sacrifices créateurs. Des sacrifices à court terme qui nous enrichirons à long terme.
Voilà, selon les entrepreneurs, ce que devrait être les 10 commandements du politique du 21ème siècle, ceux qui permettraient à notre pays de retrouver l’envie et l’autonomie, la responsabilité et le plaisir d’aller de l’avant, la fierté de participer à un projet commun permettant l’épanouissement individuel
1. De la politique tu ne feras pas une profession. La vie politique est faite de professionnels, ayant un avis sur tout et une compétence sur rien. La vie politique sera rythmée par des périodes politiques et des périodes professionnelles t’obligeant à travailler. A faire. Une notion bien étrange certes, mais tu le verras très utile pour comprendre ceux que tu gouvernes.
2. Au-delà de 2 mandats tu ne te représenteras point. 2 petits mandats et puis s’en va. Après 2 mandats quels qu’ils soient, la vie politique tu quitteras. Pour travailler. Tu libéreras ainsi de la place pour d’autres, aussi talentueux, qui pourront eux aussi participer à la vie d’une nation qu’ils construisent par leur travail quotidien
3. Au-delà de 2 compétences clés tu t’abstiendras. Si tu es ministre notamment. Tu ne pourras prétendre à plus de 2 portefeuilles et te forgeant une expertise dans chaque secteur au lieu de prétendre pouvoir être ministre de tout sans expérience précédente. Comme un salarié !
4. Tes résultats tu présenteras. Quelque soit le mandat, tu seras jugé sur 10 critères universels et ne pourras te représenter en dessous d’un certain pourcentage de réussite. Le résultat est au centre de la société sauf pour toi, il est temps que l’obligation de résultat redevienne une vertu cardinale qui permettra de gommer les promesses qui n’engagent que ceux qui en ont assez de les écouter.
5. Une formation tu feras. Tu ne pourras exercer une responsabilité que si tu as été formé pour la comprendre, la mener, l’organiser. Cette formation permettra également de garantir ton retour à la vie civile. Ainsi tu resteras un citoyen comme les autres, qui ira en politique armé de compétence et avec l’envie et l’obligation de réussir afin de ne pas être rejeté par tes concitoyens à ton retour parmi eux.
6. De la place tu feras. Tu permettras à d’autres de prendre ta place ainsi limitée dans le temps. Tu pourras ainsi inspirer des compétents, issus notamment du monde économique, afin d’oxygéner la vie politique et le pays tout entier en y laissant entrer des compétents motivés.
7. Du pantouflage tu te retireras. Aucun poste honorifique ne te sera offert, car ils seront supprimés pour la plupart et réservés pour le reste à des personnes qualifiées pour les prendre.
8. Les Français tu écouteras. Tes conseillers seront enfin un bon mélange de professionnels issus des écoles que la république a su créer pour servir l’Etat, mais aussi des personnes de la société civile qui seront consultées et pourront dénoncer les décisions iniques avant qu’elles soient lancées.
9. Les entrepreneurs tu écouteras et intègreras. Tu écouteras enfin ceux qui font l’économie et la réussite d’un pays et plus seulement ceux qui, à la tête des groupes du CAC, ont partagé tes études, financé tes campagnes et sont donc ton unique référence.
10. L’autonomie, la responsabilité, l’épanouissement individuel, la réussite commune, l’envie, la passion, la fierté, l’union au lieu de la division, tu privilégieras. Afin que nous Français estimions que tu pourras garantir un cadre et un environnement d’épanouissement pour tous et non décider pour nous ce que notre épanouissement doit être. D’entretenir l’illusion et l’envie de mettre l’Etat dans nos foyers à chaque instant tu t’abstiendras, afin de permettre aux Français d’être des humains à part entière et non des drogués à l’immixtion de la puissance publique.
Source : Atlantico. NDLR : Nous espérons que la rédaction d’Atlantico ne nous teindra pas trop rigueur d’avoir ainsi spontanément partagé son contenu.