Saint-Martin. Le choix statutaire fêtait ses 10 ans en décembre, le referiez-vous aujourd’hui ?
Le 10 décembre dernier, nous célébrions un étrange anniversaire, celui du choix de l’évolution statutaire, conséquence de la consultation populaire du 10 décembre 2003. Localement, c’est le conseiller territorial indépendant Jules Charville, par ailleurs Président de l’Association True Hope for Saint-Martin fraîchement créée, qui faisait une OPA sur le sujet. Il est vrai qu’il aurait été opportun voire logique que la Collectivité et les principaux acteurs de cette évolution sinon les détracteurs historiques utilisent cet anniversaire pour nous offrir un bilan 10 ans plus tard…
Quoiqu’il en soit et pour contribuer à la démocratisation d’un sujet qui ne mobilise pas les foules, même pas lorsqu’il fallait se rendre aux urnes alors qu’il est fondamental de le maîtriser relativement pour bien comprendre notre présent, nous vous avions proposé un court et synthétique sondage sur le sujet. Un mois plus tard, il est temps de venir décortiquer les résultats de celui-ci.
Question 1 : La Consultation populaire a 10 ans, aujourd’hui que voteriez-vous si le choix d’évolution statutaire dans le cadre de l’article 74 de la Constitution vous était proposé ?
Et bien pour peu que nous puissions considérer la part de nos lecteurs qui a choisi de répondre à cette question comme étant représentative, la réponse est NON. 41,18% des sondés sont toujours favorables à cette évolution tandis que 52,94% ne le sont plus, 5,88% des sondés n’ont pas d’opinion.
Il faut se souvenir que le 10 décembre 2003, 44,18 % des électeurs de Saint-Martin avaient péniblement atteint l’isoloir pour voter en faveur de l’élocution Statutaire à hauteur de 76,17 %. Bref, un tiers des électeurs a dicté aux autres ce grand changement de trajectoire au sein de la République Française.
Question 2 : Plus globalement, considérez-vous aujourd’hui l’évolution statutaire comme (a) un échec, (b) un succès, (c) une voie à poursuivre ?
Là encore, pas de suspens, la réponse (a), l’échec de l’évolution statutaire, recueille 58,82 % des votes des sondés pendant que 2,21% considère l’évolution statutaire comme un succès.
Mais, l’espoir semble toujours là dans une mesure non négligeable, puisque 36,76% des sondés estiment que la voie est à poursuivre. 2,21% des sondés n’ont pas su formaliser leur choix.
Question 3 : au regard de notre situation globale, considérez-vous que nos difficultés relèvent (plusieurs réponses possibles) d’un manque de responsabilité de l’Etat (a), d’un manque de compétence locale (b), d’un manque de préparation (c), d’un contexte mondial difficile (d) ?
Globalement, c’est bien la défaillance de l’état dans l’accompagnement qui est ciblée avec 38,24% des votes tandis que le manque de compétence locale recueille 33,82% des suffrages et que le manque de préparation 16,91%.
Le contexte mondial justifierait pour les sondés nos difficultés à hauteur de 16,91%, présentant un ratio équivalent au manque de préparation..
Modérons la portée de ce sondage avant que d’autres ne s’en chargent
Naturellement, ces chiffres et ce qu’ils inspirent sont à modérer dans la mesure où notre sondage n’a pas plus mobilisé les lecteurs que la consultation populaire n’avait en son temps mobilisé les électeurs : 139 personnes se sont exprimées sur le sujet sur la période d’exposition du sondage.
Au regard de ces résultats et en directeur de publication consciencieux, on est en droit de s’interroger sur la fréquentation et le trafic générés par le site Sxminfo… Mais, la faiblesse de participation est à imputer ailleurs puisque sur cette période, Sxminfo a accueilli la visite de quelques 55 217 lecteurs !!!
La conclusion est simple : même si notre lectorat a de fait un certain intérêt pour la chose publique, le sujet “évolution statutaire” n’est toujours pas fashion et n’attire pas les foules.
