La collectivité de Saint-Martin recevait mercredi matin les membres de la mission gouvernementale chargée de la mise en œuvre du très haut débit internet en France hexagonale et dans les territoires d’outre-mer.
Après une visite de terrain, Antoine Darodes, responsable de la mission Très haut-débit, et Eric Delannoy, chargé de mission, étaient reçus à l’hôtel de la collectivité par la présidente du conseil territorial Aline Hanson, qui s’est montrée très enthousiaste au regard de ce projet à moyen terme visant à équiper l’ensemble de notre territoire de cette technologie d’avenir.
C’est un projet ambitieux, qui pourrait à très moyen terme faire de St Martin une vitrine de l’outre-mer en matière de développement du très haut-débit internet. L’état français prévoit une enveloppe de 3,3 milliards d’euros pour développer le très haut-débit sur l’ensemble des collectivités. Comme le précisait Antoine Darodes, mercredi matin, cette enveloppe particulièrement conséquente a été souhaitée par le gouvernement actuel afin de déployer cette haute technologie, notamment dans les territoires d’outre-mer où les besoins sont plus marqués. La présidente du conseil territorial, Aline Hanson, l’a d’ailleurs rappelé en présence des deux représentants de la Mission, cette nouvelle technologie est indispensable au développement économique futur de St Martin, particulièrement aux entreprises en terme de modernisation et de création d’emplois et à la jeunesse qui s’inscrit fortement dans la communication numérique.
En mai dernier, la collectivité de Saint-Martin avait assisté aux journées du numérique en Outre-mer organisées à l’initiative du ministre des outre-mer Victorin Lurel et de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministère du redressement productif, visant à installer le très haut-débit dans les territoires ultramarins. Depuis, la collectivité de St Martin et son pôle de développement économique présidé par Wendel Cocks a rencontré Antoine Darodes, qui avait promis de venir à St Martin en janvier 2014. Ce dernier estime entre 10 et 15 millions d’euros le coût de l’installation du très haut-débit à Saint-Martin ; une somme qui pourrait être financée à hauteur de 40% par les fonds débloqués par l’état pour ce grand projet.
La présidente Hanson rappelait par ailleurs que le plan opérationnel européen 2014-2020 prévoit également des fonds destinés au déploiement de la fibre optique mais aussi à compenser le surcoût de la bande passante acheminée par câbles sous-marins. La collectivité devrait alors ajouter sa part pour finaliser le financement.
Comme le mentionnait Antoine Darodes, le plan France Très Haut Débit doit être finalisé d’ici 2020 et Saint-Martin, qui bénéficie d’un réel potentiel avec des entreprises performantes dans le domaine du numérique, pourrait être l’un des premiers territoires ultramarins à être équipé de cette technologie de pointe, avec un démarrage des travaux dès 2015. Le très haut-débit passerait essentiellement par la fibre optique, avec un remplacement progressif des réseaux cuivrés.
Un projet très encourageant pour notre territoire et son économie, qui à très moyen terme permettra aux entreprises locales de se moderniser et de s’ouvrir à de nouveaux marchés. Antoine Darodes, qui rencontrait dans l’après-midi les opérateurs numériques de l’île, s’est montré déterminé à aider Saint-Martin à la mise en œuvre et à l’accompagnement de ce projet, il s’est par ailleurs engagé à revenir à l’automne prochain afin d’en mesurer les avancées.