Vendredi 17 janvier, René Arnell investissait la salle de la CCISM qui n’aura quasiment pas désempli cette semaine pour cause de vœux notamment. Notre représentant au Conseil Economique Social et Environnemental faisait salle comble pour le lancement officiel du “Cahier du Conseiller”, les “Jolly Boys” en prime pour garantir l’animation musicale.
Cette fonction nouvelle, héritée de l’évolution statutaire et incarnée jusqu’en septembre 2010 par Laurent Fuentes, reste méconnue de la population et c’est aussi pour se rapprocher d’elle que le conseiller Arnell a voulu créer ce cahier, comme un coudent de liaison.
A l’intérieur, on y retrouve l’ensemble des actions menées par René Arnell mais aussi sa vision vis à vis de grandes problématiques locales : économie, emploi, développement, continuité territoriale…
La présentation du Cahier du Conseiller a naturellement bénéficié d’une bénédiction dispensée en préambule par le pasteur Hodge. Le pupitre a ensuite vu défiler successivement le Président de la CCISM, Stephen Tackling, la Présidente de la Collectivité, Aline Hanson, le Préfet Philippe Chopin, le Président de la SEMSAMAR, Wendel Cocks, Philippe Morel (Dauphin Telecom) pour son soutien et Raoul Lebrave, délégué régional de LADOM (L’Agence de l’Outremer pour la mobilité).
Le Sénateur Fleming, dont René Arnell était le colistier en mars 2012, et le Député Gibbs étaient eux aussi conviés et présents à ce grand lancement même s’il ne leur a pas été donné l’opportunité de glisser quelques mots pour l’occasion. La présence d’Alain Richardson est par ailleurs à noter.
Si nous n’étions pas en janvier 2014, l’ambiance et le contenu de ce cahier pourraient laisser une petite saveur de meeting de campagne et de profession de foi. Le conseiller Arnell rappelait d’ailleurs son investissement politique de longue date pour Saint-Martin et insistait sur le fait que le CESE, même si ses membres ne sont pas élus, était aussi une assemblée politisée. En se contentant de constater la capacité du Conseiller René Arnell à remplir la salle de la CCISM, on se contentera de dire que sa popularité n’est pas à mettre en doute et que la population de Grand Case notamment a su faire le déplacement pour honorer le Cahier du Conseiller et lui garantir une belle mise en selle.
Vous trouverez ci-après le discours de René Arnell et nous ne tarderons pas à vous mettre à disposition une version électronique du document. Un détail néanmoins, le mandat de René Arnell prenant fin en 2015, il n’a pas été abordé durant la soirée quelle serait la périodicité de ce cahier qui porte pourtant le N°1.
(Protocole)
C’est avec un grand plaisir que je vous rassemble ce soir pour vous présenter mes meilleurs vœux pour cette année 2014 et partager avec vous un moment de convivialité, de réflexion, et de prospective à travers la présentation du 1er numéro de mon magazine intitulé “Le Cahier du Conseiller”.
Avant de poursuivre, je voudrais revenir sur l’une des principales motivations qui m’ont poussé à entrer dans la sphère politique, à la fin des années 80.
En ma qualité de Directeur d’une institution financière pour St Barth et St Martin, j’ai participé à la mise en application d’une loi votée au niveau national à savoir la loi Pons qui va transformer grandement nos territoires ultramarins et particulièrement St Martin. J’ai compris que la loi est une chose mais que la gestion de son application en est une autre surtout s’agissant d’un petit territoire comme le notre.
Cela m’a permis de comprendre le discours d’un certain nombre de politiciens qui s’expriment souvent sur l’impact de la loi de départementalisation qui a permis le rattachement de St Martin en tant que Commune de la Guadeloupe.
Aujourd’hui nous avons opté pour une Collectivité Territoriale.
Il s’agit de voir comment nous pouvons faire pour que les mesures prises au niveau national cadrent de plus en plus avec nos réalités locales.
En ce sens, suite à ma nomination en Novembre 2010 au Conseil Economique Social et Environnemental à Paris, j’ai été affecté au Groupe de l’Outremer et avec les autres Collègues ultramarins, nous avons décidé de former une délégation spécifique à l’Outremer, ce qui nous permet de traiter des sujets propres à nos territoires. Mais surtout, cette délégation s’est ouverte à des membres en provenance d’autres groupes de notre Assemblée. En opérant de cette manière, nous obtenons une meilleure reconnaissance de notre Conseil.
Cette délégation a été dupliquée au Sénat et maintenant à l’Assemblée Nationale.
Des études d’envergure ont déjà été réalisées sur :
– Les énergies renouvelables en Outremer
– La Coopération régionale avec les pays voisins
– L’extension de notre plateau continental maritime au delà des 200 000 miles.
Des contributions ont été réalisées telle que le vieillissement et la dépendance de nos ainés
Actuellement, 2 études sont en cours : l’insertion des jeunes ultramarins et le Microcrédit.
Au niveau de St Martin, j’ai favorisé le rapprochement de LADOM, organisme en charge de la mobilité ultramarine et la Collectivité de St Martin par la signature d’une convention. D’ailleurs le Directeur Régional de LADOM, M. Raoul Lebrave qui est un véritable compagnon de route s’est déplacé spécialement pour être avec nous.
Au risque de me répéter, beaucoup a été fait pour nos étudiants en particulier et beaucoup reste à faire, surtout pour nos jeunes qui méritent souvent une 2ème chance dans le cadre du programme formation emploi.
Concernant mes activités au sein de l’une des sections phares du Conseil, la section économie finance, j’ai été l’intervenant du Groupe Outremer à 3 reprises pour le rapport annuel sur l’Etat de la France.
En effet, avec la crise que nous traversons, beaucoup de grandes puissances, à commencer par les Etats Unis, ont été touchées, et la France n’est pas en reste. Elle a de plus en plus de mal à satisfaire ses besoins et s’oriente vers l’acte 3 de la décentralisation. Afin de réduire la dépense publique et la dette souveraine, et d’accroître l’efficacité régionale, la France transférera de plus en plus de compétences vers nos territoires.
A nous de nous organiser, de faire bloc et de faire preuve d’ingéniosité pour construire un budget sans trop alourdir la charge qui pèse sur nos populations, réputées comme étant parmi les plus fragiles de la nation.
Dans ce 1er Numéro du Cahier du Conseiller, j’expose un modèle de stratégie de développement pour notre île.
Il s’agit d’un développement durable, équilibré avec comme atout majeur l’attractivité et la confiance.
Mesdames, Messieurs, je vous remercie.