C’est à la demande de la Collectivité que la ministre déléguée à la Réussite Educative, George Pau-Langevin, a effectué un déplacement à Saint-Martin, vendredi 31 janvier 2014. Un déplacement officiel que la ministre déléguée a particulièrement apprécié, « Malgré les difficultés Saint-Martin est un territoire très intéressant, des initiatives sont prises pour faire progresser les enfants », a-t-elle déclaré.
En invitant la ministre George Pau-Langevin à venir apprécier l’état du système éducatif saint-martinois, la présidente du Conseil Territorial Aline Hanson et sa majorité souhaitaient surtout faire remonter au niveau national les problématiques auxquelles sont confrontés les professionnels de l’éducation et les décideurs de Saint-Martin. Un objectif largement atteint puisque la ministre déléguée s’est montrée particulièrement à l’écoute des doléances du territoire, notamment concernant le bilinguisme à l’école que George Pau-Langevin a qualifié de « réel atout ». La ministre a annoncé vouloir développer des classes bilingues tout en insistant sur la nécessité de former les enseignants aux réalités du contexte local.
Madame George Pau-Langevin a consacré une grande partie de son déplacement aux écoles de Saint-Martin. Accompagnée de la préfète de Guadeloupe Marcelle Pierrot, du préfet délégué aux collectivités de Saint-Martin et St Barthélemy, Philippe Chopin et du recteur de Guadeloupe Stephen Martens, la ministre a visité en premier lieu les dispositifs scolaires spécifiques comme le réseau Unesco auquel est affilié l’école élémentaire de Sandy Ground et la Classe d’Intégration Scolaire (CLIS) de l’école Nina Duverly destinée aux enfants porteurs de handicaps, avant de se rendre à la Maison des Ados de Concordia, où elle a pu s’entretenir avec la présidente de l’association Les Liaisons Dangereuses, madame Ketty Karam. La ministre déléguée à la Réussite Educative a ainsi pu appréhender les diverses problématiques auxquelles doivent faire face les jeunes saint-martinois dans leur parcours.
George Pau-Langevin reconnaissait à Saint-Martin le besoin de moyens supplémentaires pour améliorer son système éducatif ; elle a préconisé lors de son intervention devant le Conseil Territorial de développer des partenariats entre l’éducation nationale, l’état et le milieu associatif, en utilisant les crédits alloués, afin de lutter plus efficacement contre l’échec scolaire. « Les outils existent, il nous appartient de les faire vivre », a-t-elle indiqué.
La ministre déléguée a, en outre, déclaré qu’elle croyait fortement à la réforme des rythmes scolaires, indiquant que l’objectif du gouvernement était de mettre un terme à cette spécificité française qui consistait pour les enfants à avoir classe toute la journée sur un nombre de jours réduit. « Nous avons souhaité un meilleur temps scolaire avec une prise en charge scolaire des enfants le matin et des activités l’après-midi », a-t-elle conclu.