Que ce soit intentionnellement ou stupidement, certains vont dire que les mensonges propagandistes de Washington mènent la crise ukrainienne à la guerre, d’autres que Poutine a violé toutes les conventions internationales, la constitution ukrainienne, la constitution de la Crimée, bref, qu’il a violé tous ces textes en même temps.
Petit à petit la tension monte, inexorablement.
Bien que l’Administration Obama réponde avec mesure à l’annexion de la province de Crimée de l’Ukraine en mars dernier, sa crédibilité auprès de ses alliés régionaux est en jeu, et le leader russe, Vladimir Poutine, n’a rien fait pour rassurer ses voisins. Après avoir fomenté la révolte en Ukraine orientale, Moscou dit maintenant qu’ils pourraient être contraints de venir en aide aux Russes qui y vivent en massant 40 000 soldats à la frontière. Pendant ce temps, les États-Unis ont accru leur présence militaire dans la région pour garantir la sécurité des membres locaux de l’OTAN. Petit à petit la tension monte, inexorablement.
Alors quoi ? C’est la fin d’un cycle qui s’approche ?
Un ordre nouveau avec la destruction de la zone euro n’est plus pour certains qu’une question de temps ! La mise en scène de la troisième guerre mondiale version XXIème siècle commence à prendre forme. Les évènements s’accélèrent à différentes échelles : nationale via l’arme monétaire avec des dettes souveraines impossibles à rembourser et internationale avec l’émergence de blocs continentaux en vue d’une confrontation planétaire. Les maîtres occultes de la gouvernance mondiale ont quasiment terminé le renouvellement et la ventilation de leurs pions. Ne restera plus qu’à appuyer sur le bouton déclenchant l’ultime conflit depuis l’Iran ou la Syrie.
Pourtant, l’Union européenne a été construite dans l’objectif notamment d’éviter une future guerre mondiale, et c’est pourtant en partie à cause d’elle le risque de nous conduire vers une catastrophe planétaire est là. Il fallait laisser le libre choix à l’Ukraine de se prononcer démocratiquement par référendum sans aucune intervention externe, ni d’un côté ni de l’autre… point barre.
Les Américains qui, une fois encore, montreront les dents aux Russes…
La Russie a décidé l’envoi de troupes afin de maintenir l’ordre, protéger ses partisans, mais surtout son accès direct à la Méditerranée par Sébastopol, où se trouve la plus grande partie de sa flotte. Qu’allons-nous faire ? L’Union européenne, qui est dans l’incapacité de soutenir la France dans son rôle de gendarme de l’Afrique, va-t-elle envoyer des troupes dans l’Ukraine de l’Ouest ? Lesquelles ? Polonaises, finlandaises ? Comme elle sera incapable de le faire, ce seront les Américains qui, une fois encore, montreront les dents aux Russes. Et nous revoilà plongés en pleine période de la guerre froide, en 1962, lorsque la flotte et les missiles russes approchaient des côtes cubaines et que nous étions à deux doigts de l’affrontement et de la catastrophe. À l’époque, l’URSS a fait marche arrière ! Mais aujourd’hui, Poutine fera-t-il marche arrière ? Probablement pas.
Par le biais du dialogue et non de la confrontation:
La Chine, allié puissant de la Russie, reste dans l’ombre tout en exhortant à mi-voix toutes les parties concernées à trouver une solution politique par le biais du dialogue à une crise qui ne cesse de s’aggraver… enfin, pour le moment…
Imaginez : les enjeux économiques sont énormes ! Il ne s’agirait pas de froisser ses client européens pour peu que Poutine se fourre le doigt dans l’œil. Cependant, ne vous y trompez pas, la puissance Russie / Chine et pourquoi pas Syrie ferait courber le dos aux plus téméraires de ces occidentaux donneurs de conseils.
Simple jeu d’échec ou coup de bluff ?
Poutine peut-il être comparé à Hitler ou à Staline comme on l’entend déjà ? Il faut espérer que non. Mais il emprunte sans doute certains traits à l’un et à l’autre. Car il a le goût du bluff du premier et le machiavélisme du second. Comment ne pas voir, en effet, que le comportement du président russe évoque irrésistiblement celui d’Hitler volant au secours des Allemands des Sudètes en 1938. Il n’a en face de lui guère plus qu’une Europe d’invertébrée, pusillanime et divisée, qui se soucie de stratégie géopolitique de long terme comme un poisson d’une pomme. Une Europe qui, en 60 ans, n’a pas été foutue de créer une défense commune digne de ce nom et une gouvernance qui affirme l’intérêt commun. Elle est en passe de payer cette carence aujourd’hui au prix fort quand le poids des armes pourrait peser plus lourd que celui de l’euro. Pour ne rien arranger, en plus du bluff et du machiavélisme, Poutine userait de stratégies dignes du joueur d’échec qu’il est complètement innacessibles aux occidentaux que nous sommes. Un redoutable joueur disent certains.
Bon, donc, on fait quoi ?
Rien, on attend et on observe. Si l’on considère tout les éléments qui, en temps de guerre, vont à l’encontre de la retenue – un renseignement médiocre, des communications confuses, des revers militaires, un commandement dégradé et quantités d’autres choses – il semble raisonnable de penser qu’une confrontation militaire entre l’OTAN et la Russe puisse devenir incontrôlable et qu’à force d’escalade on en arrive à utiliser l’arme nucléaire. Et parce que l’Ukraine est si proche du coeur de la Russie (environ 350 km de Moscou), Dieu seul sait ce qui se passerait une fois que la première tête aura sauté.
Tous ces termes – pare-feu, échelles d’escalade, dissuasion élargie – ont été créés pendant la Guerre Froide pour établir différents scénarii possibles de guerre en Europe. Alors, puisque le regain de tensions autorise à craindre une guerre en Ukraine il est peut-être temps de renouer avec la manière de penser de l’époque de la Guerre Froide et de s’attendre de fait avec angoisse, au feu nucléaire.
En attendant, la crise continue et monte en puissance…
L’armée Ukrainienne a coupé le principal axe routier vers la ville de Slaviansk:
Ce weekend est encore taché de sang avec un assaut des pro-russes contre le siège de la police d’Odessa et l’obtention de la libération des personnes arrêtées lors des affrontements de vendredi et d’autre part, les autorités Ukrainiennes qui poursuivent de leur coté des interventions militaires dans les villes de l’Est.
L’armée Ukrainienne a coupé le principal axe routier vers la ville de Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l’est de l’Ukraine. Les soldats ont installé un barrage à 2 km de Slaviansk coupant ainsi la voie rapide vers Donetsk, capitale régionale. Sept blindés y étaient visibles dimanche après-midi.
Dormez tranquille peuple de la terre, personne n’osera utiliser l’arme atomique… Remarquez, nous devrions peut être poser la question aux Japonais sur cet avis.