Les 28 et 29 avril derniers se déroulait à Miami l’incontournable conférence CHRIS (Caribbean Hotel & Resort Investment Summit – ). L’objectif de ce rendez-vous annuel est de réunir les acteurs du développement touristique de la Caraïbe et de créer les leviers d’opportunités dans ce cadre.
Jean Arnell, Vice Président de la CCISM, en compagnie de Mr Claude Duncan, VP de JAMPRO et membre de la CAIPA
A ce titre, la CCISM se devait d’être non seulement présente mais surtout active durant la conférence CHRIS pour que Saint-Martin et son économie, qui repose largement sur le secteur touristique, ne manquent plus une seule des opportunités qui se développent à l’échelle de la Caraïbe.
C’est donc le vice-président de la Chambre Consulaire chargé des affaires économiques, Jean Arnell, qui s’est rendu sur place non seulement afin de prendre la mesure des développements en cours ou envisagés ailleurs, mais également pour rencontrer des investisseurs potentiels en phase avec le territoire.
Les constats sont évidents et la conférence révèle clairement ce que d’autres territoires caribéens parviennent à mettre en œuvre :
- Haïti dispose maintenant d’un stand dédié et annonce fièrement l’ouverture pour fin 2014 du Hilton Port au Prince (après une étude réalisée… simultanément à celle du Hilton Galisbay !)
- Aruba surfe sur une très belle image avec l’ouverture du Ritz Carlton, de l’institut de formation Marriott et la possibilité pour les voyageurs à destination de US d’effectuer les formalités de douane et de police sur place grâce à un terminal “US pre-clearance”.
- L’investissement chinois réalisé lui aux Bahamas et qui verra émerger une offre de 7000 nouvelles chambres va aussi considérablement modifier le marché caribéen.
Smiths Travel Research, le N°1 mondial de la Business Intelligence appliquée au tourisme, annonce pour sa part une bonne reprise du remplissage mais surtout des tarifs qui retrouvent peu à peu leurs niveaux de 2007, niveaux d’avant-crise ().
Concernant Saint-Martin, un témoignage d’importance vient illustrer la nécessité de repenser notre politique d’intelligence économique et surtout en matière de tourisme. C’est delui du PDG du groupe Apple Leisure Group, Alex Zozaya, qui annonce sans détour : “Saint-Martin est une île formidable mais si je devais investir 50M€ ce serait en partie Néerlandaise. Le coût de l’emploi est très élevé en partie Française, il est impossible de travailler avec leurs syndicats et on ne peut pas licencier… ”
Si de fait la CCISM est à la fois la porte d’entrée la plus cohérente pour ceux qui souhaiteraient investir à Saint-Martin et l’outil de détection et d’accompagnement le plus adapté pour ces entrepreneurs, il n’en reste pas moins que nous devons absolument revoir les fondamentaux de notre économie pour être attractif et compétitif.
Au-delà du nécessaire networking, il s’agissait également durant la conférence Chris de s’informer quant aux stratégies mises en place par nos voisins à des fins d’émulation ou de complémentarité. Il ressort que tous les intervenants ou presque bâtissent la promotion de leur destination en s’appuyant sur 4 fondamentaux :
- Planification et soutien à long terme du gouvernement local ;
- Accessibilité aérienne, surtout à 3-4h de NY ;
- Facilité d’approvisionnement en produits alimentaires ;
- Maîtrise des coûts de l’investissement et de l’exploitation, notamment les charges du personnel et d’énergie.
Les atouts linguistiques ainsi que le positionnement géographique de Saint-Martin doivent par l’entreprise de cette présence affirmée sur les salons et conférences devenir l’une de clefs du développement touristique saint-martinois. Le développement doit être l’une des priorités de la Chambre et il doit être mené en collaboration étroite avec les services de la Collectivité et de l’Office de tourisme et en adéquation avec notre bassin de cohérence auquel nous tournons le dos depuis trop longtemps.
Jean Arnell a ainsi pu affirmer la position de la CCISM en matière de développement économique : “Nous devons rompre avec des mécaniques trop archaïques qui nous replient sur nous mêmes. Pour cela, il est urgent et impératif de nouer ou renouer avec des dispositifs modernes et efficaces au moins à l’échelle de la Caraïbe. Ces dispositifs existent, il nous appartient de les intégrer et de les utiliser pour décloisonner notre économie et créer de l’emploi et de la richesse sur notre territoire. J’ai d’ores et déjà pris contact avec l’Association Caribéenne de Promotion des investissements – Caribbean Association of Investment Promotion Agencies – à laquelle la CCISM pourrait adhérer après avoir créée la marque Invest Saint-Martin…”