“Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram”, “Nous sommes déterminés à mener une guerre totale contre Boko Haram”. Lors du mini-sommet africain consacré à la sécurité au Nigéria, samedi 17 mai à l’Élysée, les chefs d’État africains ont multiplié les déclarations de fermeté pour lutter contre Boko Haram, la secte islamiste à l’origine de nombreux attentats au Nigéria et de l’enlèvement, mi-avril, d’environ 200 lycéennes.
Au cours de la réunion, François Hollande avait indiqué que Boko Haram avait des “liens établis” avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres organisations terroristes en Afrique. “Ce groupe terroriste est armé avec des moyens lourds et a des moyens financiers”, a-t-il ajouté lors de la conférence de presse finale, indiquant que les armes venaient notamment de Libye.
Le président tchadien Idriss Deby a souligné “la détermination à faire face aux terroristes qui gangrènent la région”. Son homologue nigérien Mahamadou Issoufou a insisté lui sur la nécessité de prévoir à long terme “un développement économique et social de la zone” pour lutter contre la misère, terreau favorable à l’émergence de mouvements tels que Boko Haram.
Pour rappel, quelque 200 lycéennes nigérianes, âgées de 12 à 18 ans, ont été enlevées, le 14 avril dernier, dans l’Etat de Borno, au nord du Nigeria, fief historique de Boko Haram, cette organisation dont l’ambition est d’instaurer et de faire appliquer la loi islamique au Nigéria. De type islamiste, cette organisation nigériane promeut le Jihad et rejette l’éducation occidentale assimilée à “un péché”.