Avec un taux d’abstention record (près de 90 %), les résultats de ce scrutin européen révèlent une fois encore le désintérêt des électeurs saint-martinois pour l’Europe.
Et si ce vote sanction s’est manifesté sur l’ensemble du territoire français, il est d’autant plus marqué dans les territoires ultramarins qui de par leur éloignement physique et moral de l’identité européenne, ont laissé s’exprimer leur incompréhension des instances bruxelloises.
Je regrette également que la très faible mobilisation des électeurs ait permis aux extrêmes de se placer en tête dans certains pays dont le nôtre. Mais la démocratie a parlé, et nous devons désormais tirer les leçons de ce désintérêt pour l’Union Européenne, en prenant notamment le temps d’expliquer les enjeux qu’elle représente pour notre territoire.
Je le rappelais encore la semaine dernière, l’Europe n’est pas un concept abstrait, elle contribue bel et bien au développement de Saint-Martin.
A l’heure où notre territoire traverse une profonde mutation économique, les fonds européens constituent l’une des principales mannes financières nous permettant d’investir.
J’en veux pour preuve le prochain Programme Opérationnel FEDER/FSE, qui sera bientôt finalisé, et qui va offrir à Saint-Martin, en tant que Région Ultrapériphérique de l’Europe, la possibilité de développer des projets structurants sur la période 2014-2020.
Et si je peux entendre l’inquiétude des électeurs saint-martinois face à une Europe qui semble parfois éloignée de nos besoins spécifiques, il est de mon devoir de leur rappeler que l’Union européenne constitue actuellement un atout majeur dans le rattrapage du développement de nos infrastructures et la modernisation de notre territoire.
La Présidente Aline Hanson.