L’Assemblée générale de CCI France du 27 mai 2014 a adopté, à une très large majorité, au nom de la défense des entreprises, une motion de défiance vis-à-vis du Gouvernement.
En votant cette motion, les présidents des CCI de France dénoncent l’attitude du Gouvernement qui n’écarte pas explicitement les préconisations de la mission IGF – CGEIET – IGAS. Une mission qui propose de réduire de plus de 30% les ressources fiscales du réseau d’ici 2017 et de faire disparaître leurs fonds de roulement.
Les Présidents des CCI ont rappelé les conséquences désastreuses pour les entreprises et les territoires qu’entraîneraient de telles décisions :
– Fermetures de CFA et réduction du nombre d’apprentis de 100 000 actuellement à 70 000 en 3 ans ;
– Menace sur la pérennité d’aéroports, de ports de pêche, de ports de commerce, de parcs d’exposition et palais des congrès, de zones d’activité, essentiels à l’attractivité des territoires ;
– Arrêt des formations en direction des demandeurs d’emploi, des jeunes en contrat de professionnalisation, des salariés en reconversion professionnelle dans les bassins d’emploi en difficulté.
– Suppression de 6000 emplois sur 26 000 que compte le réseau des CCI.
Par cette motion, ils actent la décision de suspendre tous les travaux en cours avec le Gouvernement, tant au niveau national, que régional et territorial, ainsi que celle de ne plus promouvoir les politiques publiques, notamment le Pacte de responsabilité. Cette suspension prend effet immédiatement et jusqu’à ce que le Gouvernement ait pris une décision que les CCI espèrent raisonnable, évitant ainsi de casser l’économie dans les territoires et préservant l’emploi des collaborateurs impliqués du réseau des CCI.
Motion de défense des entreprises par les CCI
Inscrite dans la défiance vis-à-vis du Gouvernement
A l’heure où le Gouvernement propose aux entreprises un pacte de responsabilité, il organise le démantèlement de l’économie sur les territoires.
Les Présidents de CCI réunis ce jour, mardi 27 mai, en assemblée générale de CCI France,
Constatent le mépris affiché du Gouvernement envers l’engagement bénévole de 5000 chefs d’entreprise, élus, au service des entreprises et des territoires :
C’est donc la fonctionnarisation de ces élus de CCI par leur mise sous tutelle qui est envisagée,
Constatent le dédain des corps intermédiaires que sont les CCI, qui oeuvrent au quotidien, sans relâche et sans fanfaronnade, auprès des entreprises pour promouvoir les politiques publiques :
C’est donc le contrat d’objectifs et de performance que le Gouvernement a pourtant réclamé et signé avec les CCI le 28 mai 2013, qui est foulé aux pieds,
Constatent la désinvolture du Gouvernement à l’égard du rôle, des missions et des propositions des CCI :
C’est donc leur efficacité, leur efficience qui ne sont pas prises en compte, alors qu’elles ont joué la transparence,
Ce sont donc les propositions fortes d’évolution qu’elles ont portées, qui ne sont même pas étudiées,
Constatent la négation du dialogue que le Gouvernement prône par ailleurs, clé de voûte du pacte de confiance signé entre les CCI et le Gouvernement le 28 mai 2013 :
Ce sont donc des principes de coopération qu’il a édictés et qu’il dévoie dès qu’ils sont posés,
Constatent le hold-up qu’organise le Gouvernement sur l’argent des entreprises, en confondant délibérément un fonds de roulement nécessaire pour engager des investissements productifs avec un bas de laine :
C’est donc les investissements structurants réalisés chaque année par les CCI au profit des entreprises et des territoires qui sont condamnés,
Constatent l’irresponsabilité avec laquelle le Gouvernement traite la formation et l’emploi des jeunes en réduisant les moyens des écoles, des centres de formation d’apprentissage… :
C’est donc l’avenir de très nombreux jeunes élèves et apprentis qui est fragilisé à quelques mois de la rentrée scolaire.
En conséquence et jusqu’à ce que le Gouvernement ait rétabli la confiance indispensable à la poursuite de la collaboration avec les CCI au service de l’économie de la France
Ils décident :