Surveillance des cas cliniquement évocateurs
Entre fin novembre 2013 et le 8 juin 2014, le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en consultation médicale de ville est estimé à 3380 (Figure 1).
Au cours de la première semaine de juin 2014 (S2014-23), il a été estimé que 29 cas cliniquement évocateurs ont été vus en médecine de ville contre 27 la semaine précédente.
Ce nombre de cas est stable depuis 6 semaines.
Surveillance des passages aux urgences du centre hospitalier
Le nombre cumulé de passages aux urgences du centre hospitalier pour suspicion de chikungunya depuis le début de la surveillance renforcée et jusqu’en semaine S2014-23 est de 488 (Figure 2).
Le nombre hebdomadaire de ces passages est actuellement en augmentation progressive, de 5 passages en semaine S2014-20 à13 en semaine S2014-23.
Ces chiffres restent néanmoins largement inférieurs à ceux observés au pic de l’épidémie (entre 25 et 40 passages hebdomadaires)
Surveillance des cas hospitalisés, biologiquement confirmés
Depuis le début de l’épidémie, 40 patients présentant une PCR positive pour le chikungunya ont été hospitalisés au CH de Marigot plus de 24 heures pour leur prise en charge (Figure 3).
Parmi ces 40 cas, 5 étaient des formes sévères. Le dernier patient a été hospitalisé au cours de la semaine 2014-18. Depuis, aucune hospitalisation de cas confirmé n’a été recensée.
A ce jour, depuis le début de l’épidémie, trois décès liés au chikungunya ont été rapportés (S2014-03, S2014-07 et S2014-11). Après évaluation par les experts hospitaliers, ces trois décès étaient tous indirectement liés au chikungunya.
Répartition spatiale des cas
Les cas incidents semblent se concentrer à Marigot et aux alentours (Quartier d’Orléans, Concordia, Sandy Ground).
Surveillance des cas probables et confirmés : Lorsque Saint-Martin a été placé en phase 3 du Psage (du 3 février au 30 avril 2014, semaines S2014-06 à S2014-17), les cas cliniquement évocateurs ne faisaient plus que rarement l’objet d’une confirmation biologique.
Malgré le retour en phase 2 du Psage (1 mai 2014) le nombre de demandes d’examen biologique et les résultats disponibles restent peu nombreux. En conséquence la tendance actuelle est difficilement interprétable .
Conclusions pour Saint Martin
Hormis le nombre de passages aux urgences, en augmentation modérée depuis quelques semaines, l’ensemble des indicateurs de surveillance montre que la transmission virale reste modérée.
Saint-Martin est actuellement en phase 2 du Psage.