Mardi 17 juin 2014, à l’occasion de son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques, la juridiction financière a mis directement en cause le gouvernement et fait par de ses doutes sur les objectifs du programme de stabilité sur la période 2015-2017.
Anticipant un déficit public de près de 4% du PIB en 2014, là où Bercy fait état de prévisions de l’ordre de 3,6% (au lieu de 3,6% prévu dans le projet de loi de finances rectificative), la Cour sonne à nouveau la charge pointant du doigt les moindres rentrées de recettes fiscales, les prévisions probablement trop optimistes de croissance du gouvernement (1%), le dépassement “probable” des objectifs de dépenses des collectivités.
C’est que les magistrats de la rue Cambon ont déjà été échaudé en 2013, avec déficit public de 4,3% du PIB, alors que la loi de programmation des finances publiques de décembre 2012 prévoyait de revenir à 3%.