La Semaine de la langue française, créé
La concertation interministérielle et la collaboration de nombreuses institutions ont permis de populariser et de multiplier les actions de terrain. L’organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Fédération internationale des professeurs de français.
En effet la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars, non seulement relaie à l’étranger les opérations menées en France, mais conduit de nombreux pays à célébrer à leur propre façon une « semaine », un « mois de la Francophonie » ou même une « saison francophone ».
Il s’agit, une semaine par an, de célébrer la langue, premier socle de partage, de la fêter en tant que lien et de la valoriser en tant que projet : pour l’accès de chacun à la culture et au plaisir de la langue, pour la valorisation de la solidarité francophone internationale, et pour la présence du français comme langue internationale.
La Semaine associe un grand nombre de partenaires publics, au premier chef le Ministère des Affaires étrangères et européennes et le Ministère de l’Éducation nationale, mais aussi l’Agriculture et de la Pêche. Les grandes entreprises nationales de transports et de communication, les médias et les maisons d’édition soutiennent traditionnellement l’initiative.
Plus d’un millier de manifestations, dans plusieurs centaines de communes de France et à l’étranger contribuent à encourager la maîtrise du français en tant qu’outil de cohésion sociale et enjeu politique et culturel majeur. La Semaine valorise la langue de la République, clé de l’apprentissage et des savoirs, mais aussi de l’expression personnelle, du dialogue avec l’autre et de l’accès à la citoyenneté et à la culture.
L’édition 2011 : ” dix mots qui nous relient “
La Semaine de la langue française donne à chacun la possibilité de s’approprier sa langue, ses mots, d’en découvrir et dévoiler la richesse sous les formes les plus diverses possibles. Le principe fédérateur de la semaine de la langue française consiste à proposer dix mots, prétextes à poèmes, contes, nouvelles, pensées, chansons, etc. Ils sont sélectionnés chaque année par un comité composé de personnalités du monde francophone.
De tous les liens que nouent les hommes dans la cité, le lien de la langue est le plus fort, parce que c’est lui qui fonde le sentiment d’appartenance à une communauté. La langue participe ainsi à la cohésion sociale d’un groupe ou d’une collectivité ; c’est elle qui nous permet de « faire société ». Langue « en partage » pour tous ceux qui ont choisi de l’apprendre ou qui l’ont reçu en héritage, le français – parce qu’il est souvent en contact avec d’autres langues – est aussi une langue de partage, une invitation à s’ouvrir à un autrui ou à un ailleurs.
Les dix mots choisis avec nos partenaires de la Francophonie pour illustrer le lien de solidarité qui, grâce au partage de la langue, relie les membres d’une même communauté (étant entendu qu’un même individu peut appartenir à plusieurs communautés linguistiques à la fois) sont :
« accueillant, agapes, avec, choeur, complice, cordée, fil, harmonieusement, main, réseauter ».
Les “dix mots” : définitions*
ACCUEILLANT
adj.
1. Qui reçoit bien, hospitalier. 2. Dont l’aspect est agréable.
AGAPES
n.f.
1. Repas pris en commun par les premiers Chrétiens.
2. Au pluriel, repas copieux et joyeux entre amis.
Syn. : banquet, festin
AVEC
prép.
1. Indique un rapport de relation (accompagnement, appartenance, accord, association).
2. Indique la manière, le moyen, la cause, la simultanéité.
CHOEUR
n.m.
1. Groupe de personnes chantant une œuvre musicale.
2. Dans l’Antiquité grecque, ensemble des acteurs qui chantaient ou déclamaient un texte commentant l’action.
En chœur : ensemble.
COMPLICE
adj. et n.m.
1. Qui participe au délit, au crime d’un autre, ou qui est au courant de cette action.
2. Qui fait preuve de connivence avec quelqu’un. D’un ton complice.
CORDÉE
n.f. Groupe d’alpinistes reliés les uns aux autres par une corde de sécurité attachée à la taille.
Le premier de cordée : celui qui guide.
FIL
n.m.
1. Brin long et mince constitué de matière textile ou métallique.
2. Sens dans lequel s’écoule un liquide.
3. Enchaînement logique d’un ensemble d’événements successifs.
Fil d’Ariane, ou fil conducteur : moyen par lequel on arrive sans se perdre à un résultat.
HARMONIEUSEMENT
Adv. De façon harmonieuse.
Harmonieux, n. m. : dont les parties forment un ensemble bien proportionné, agréable.
MAIN
n.f.
1. Organe qui termine le bras de l’homme et qui lui sert à prendre, à tenir, à toucher, à exécuter, etc.
2. Symbole de l’autorité, de la possession, de la violence, de l’effort, de l’aide.
RÉSEAUTER
Vb. intr.
Néologisme désignant le fait de développer son réseau à des fins professionnelles.
* Définitions extraites et inspirées du dictionnaire Larousse et du Nouveau Petit Robert.